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T'as vu l'info ? Chagrin d'amour

Une étude réalisée par des chercheurs de l’université du Colorado s’intéresse à la douleur causée par un chagrin d’amour. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Pupitre de l'atelier de campagne du Premier ministre et candidat à l'élection présidentielle Lionel Jospin, avant qu'il ne s'y exprime sur les résultats du premier tour du scrutin, le 21 avril 2002. (JACK GUEZ / AFP)

Plusieurs médias évoquent une étude réalisée par des chercheurs de l’université du Colorado, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Neuroscience et qui s’intéresse à la douleur causée par un chagrin d’amour. Les scientifiques ont suivi 40 personnes ayant vécu une rupture amoureuse non souhaitée au cours des six derniers mois. Ils ont passé des tests pour tenter de savoir si la douleur du chagrin est comparable à la douleur physique. La réponse est oui. La souffrance de la rupture est réelle. 

Et la douleur d’une défaite au second tour de la présidentielle ?

Les zones du cerveau activées par la douleur physique et par la douleur émotionnelle seraient similaires. Les chercheurs ont alors administré un spray nasal à chaque participant. Ils ont fait croire à la moitié d'entre eux qu'il s'agissait d'un médicament puissant pour réduire leur douleur émotionnelle. A l’autre moitié, ils ont dit que c’était un placebo, une solution saline, sans effet. Résultat : tous ceux qui croient qu’ils ont pris un vrai médicament réagissent mieux à la douleur que les autres.

Cette étude m’intéresse parce que dimanche soir, une vraie douleur, une douleur qui vrille le cerveau et qui fracasse le cœur. Il y a un des deux candidats à la présidentielle qui va en ressentir une. Et je ne crois pas qu’une pulvérisation de spray nasal suffira pour guérir la douleur de celle ou de celui qui apprendra sa défaite un peu avant 20 heures. Il faudra que leurs proches aient prévu autre chose que des gouttes dans le nez pour leur remonter le moral. Alors à ma connaissance il n’y a pas encore d’étude à la noix pour savoir si on peut comparer la douleur d’une défaite au second tour de la présidentielle à celle d’un chagrin d’amour. Je vais peut-être m’y consacrer. D’ici là puisqu’on parle de chagrin d’amour.

Le dicton du jour

A la saint Boris, la candidate ou le candidat qui va perdre pourrait bien nous faire une jaunisse

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