T'as vu l'info ? Jean "Be Bop A Lula" Rochefort

J’ai très mal dormi cette nuit. Je suis tombé du lit vers 4 heures, sans trop savoir pourquoi. Comme d'habitude, je suis arrivé – trop tôt – et j’ai cherché dans nos quotidiens de quoi faire sourire et réfléchir les auditeurs.

Dans Les Echos, je suis tombé sur un édito titré : "La politique, une histoire de fesses et d’oreilles". "Il faut qu’on serre les fesses" y dit anonyment un poids lourd de la majorité. Ah ouais ! Dans Le Figaro, j’ai à peine lu une interview du vibrionnant ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin – c’est pas un nom de scène Gérald Darmanin ? – Le titre ? "Je ne pense pas que ce soit à moi de partir des Républicains". Ah bon ? Alors du coup, si c’est pas Darmanin qui part, ce sont les Républicains qui doivent partir des Républicains ? Ça ne va pas être commode, quand même. Et puis il y a cette dépêche de l’AFP que je m’étais gardée dans un coin. Benoît Hamon va diffuser un questionnaire pour définir, sur le fond et sur la forme, l’identité de son mouvement politique. Et vous savez quoi ? Pour ça, il bosse avec l’aide de chercheurs en sociologie. Ah ouais... Bah alors là, il risque de faire moins six pour cent à la prochaine présidentielle. J’en étais à ce niveau de vide devant mon café et ma touillette. J’étais tellement largué que j’ai même failli parler de l’élection à la présidence des Républicains.

Tous les quotidiens évoquent le décès de Jean Rochefort

Mais là, heureusement, j’ai eu un flash. J’ai repris tous les quotidiens. Et je me suis aperçu que tous les quotidiens sans aucune exception, ce qui est absolument rarissime, tous les quotidiens, ce matin, ont un point commun qui se nomme Jean Rochefort. Le Parisien, Libération, le Figaro, mais aussi L'Humanité, Les Echos et même L'Equipe... Tous les quotidiens sans exception évoquent Jean Rochefort. Ce qui est triste, c’est qu’on attend trop souvent que les gens partent, de l’autre côté de la montagne – je n’arrive pas bien à dire "que les gens meurent" –, on attend toujours que les gens nous laissent ici, pour leur consacrer la place qu’ils méritent. Alors pardonnez-moi Gérald Darmanin, désolé Benoît Hamon, je suis confus Laurent Wauquiez, mais ce matin, je ne vous vois pas. 

Le dicton du jour

À la saint Ghislain, je suis désolé, mais j’ai du chagrin.