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T'as vu l'info ? Les noms prédestinés

Jérémy Pied, footballeur. Edith Cresson, ministre de l'Agriculture, la famille Orange qui vend des oranges dans la Manche. Les noms de certaines personnes sont des "aptonymes". Et cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pierre Mendès France, président du Conseil (1954-1955) (KEYSTONE PICTURES USA / KEYSTONE PICTURES USA)

Savez vous ce qu’est un aptonyme ? Je ne le savais pas jusqu’à ce matin et je l’ai découvert dans La Presse de la Manche, mardi 18 avril. C’est un néologisme québécois qui désigne un nom de famille qui correspond en tout point à la profession ou aux occupations de la personne qui le porte. Il est forgé sur les mots "apte" (approprié, qui convient) et "onyme" (le nom). Pour que vous compreniez je suis allé chercher des aptonymes fameux : l’humoriste Thierry Le Luron, le basketteur Mickaël Gelabale, le danseur Benjamin Millepied, le footballeur Jérémy Pied.

La Presse de la Manche a donc identifié des Manchois dont le nom de famille colle avec leur profession. Il y a M. Lepatron qui est patron d’un bar à Cherbourg. La famille Orange qui vend des oranges sur les marchés de la Manche. Mais il y a aussi des "contraptonymes", c’est-à-dire un nom opposé à la qualité de la personne qui le porte. Comme M. Barbier coiffeur à Cherbourg. Il avait écrit son nom, Barbier, sur son enseigne, c’était une erreur qu’il a dû corriger pour que les clients comprennent qu’il était coiffeur.

Des noms significatifs en politique

Il y a évidemment des aptonymes en politique. De Gaulle. Quoi de mieux pour diriger les gaulois ? Mendès-France aussi, c’était parfait. Edith Cresson ministre de l’Agriculture, ça collait. Comme Jacques Delors ministre de l’Economie et des Finances. Du coup, là, quand j’observe les candidats à la présidentielle, je ne vois personne dont le nom corresponde à la fonction. Je suis désolé pour Philippe Poutou mais ça ne va pas être possible. Je me dis surtout que nous avons été complètement inconscients d’élire un président "Hollande" à la tête de la France. Désormais je me fierai au nom propre des impétrants. Ce n’est pas un critère de choix plus idiot qu’un autre.

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À la Saint Parfait, les patronymes des candidats me laissent insatisfaits.

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