Cet article date de plus de sept ans.

T'as vu l'info ? Listes de courses, post-it, pages de carnet... Ces petits papiers qui en disent tellement

Une auteure vient de sortir un livre constitué de "petits papiers", listes de courses, tickets, etc. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des "petits papiers". (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le journal suisse Le Temps consacre un article à Clémentine Mélois. Cet auteure française a sorti Sinon j'oublie en avril chez Grasset à côté duquel je suis totalement passé. Il faut dire que sortir un livre en avril en pleine présidentielle, c’était un peu risqué. Mais ce livre que je n’ai donc pas encore lu va durer et rester parce que son idée de départ est formidable. Pour l’écrire, Clémentine Mélois a ramassé et collectionné pendant plusieurs années des listes de courses, de commissions, des post-it, des pages de carnet arrachées, des tickets, des papiers froissés de toutes les couleurs, avec ou sans ratures, avec ou sans lignes. Plus ou moins bien écrits. Tous ces papiers que nous laissons tomber au supermarché ou qui s’échappent de nos poches dans la rue.

D’une sélection de 99 listes, reproduites en image et en couleur, elle a tiré un livre. Pas simplement en publiant ces listes de courses, mais en imaginant derrière leur écriture, l’histoire, les histoires de ceux qui ont perdu ces tranches de vies.

Les politiques ont leurs petits papiers

Je trouve cette idée tellement bonne que j’aimerais l’appliquer aux femmes et aux hommes politique. Pour avoir passé l’année, avec Fabienne Sintès, avec Jean-Michel Aphatie et avec Gilles Borsntein, face aux politiques dans le studio de franceinfo, j’ai constaté qu’ils gribouillaient tous des trucs sur leurs feuilles au dernier moment, ou pendant les titres ou qu’ils arrivaient assez souvent avec des notes ou des fiches manuscrites. J’ai récupéré discrètement une ou deux feuilles, mais généralement le papier repart dans leurs poches aussi vite qu’il en est sorti, ou alors une collaboratrice ou un collaborateur vient ramasser les papiers écrits qui traînent après l’interview.

Lundi 3 juillet par exemple, j’aurais adoré récupérer l’original du discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès, annoté de sa main. Voir ce qu’il a raturé, ce qu’il a rajouté à la main. Pour voir comment les "en même temps" du président et ces "tant et tant" sortent de sa tête au dernier moment. Parce que je suis sûr qu’une partie de ce que sont vraiment les politiques se niche dans ce qu’ils rajoutent à la main, au dernier moment. Il me les faudrait vraiment, ces petits papiers.

Le dicton du jour

À la saint Florent, si je pouvais, je piquerais les notes du président.

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