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T'as vu l'info ? On se calme !

L'entre-deux-tours est une période tendue. Chez les politiques mais aussi chez les électeurs. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le dimanche 7 mai 2017, le second tour de l'élection présidentielle en France. (MAXPPP)

C’est affreux. Cette élection présidentielle est en train de virer à l’hystérie. Je ne sais pas comment ça se passe chez vous, avec vos amis, au bureau, à la machine à café, mais la France se déchire. Je ne veux pas utiliser les mots  "guerre civile" parce que je ne joue pas avec ces mots-là, les mots ont un sens, mais le climat est vraiment irrespirable.

Pas d'accord ? C'est que tu as tort !

Sur le web notamment, sur les réseaux sociaux, ça tourne très mal. D’abord entre ceux qui votent Macron et ceux qui votent Le Pen, ça c’est presque naturel. Mais il n’y a pas que cette fracture.Il y a surtout tous ceux qui refusent de choisir entre les deux et qui en appellent à l’abstention plutôt qu’au vote Macron ou Le Pen. Qu’ils aient voté Mélenchon, Fillon ou pour un autre des candidats au premier tour, ou qu’ils se soient déjà réfugiés dans l’abstention ou le vote blanc.

L’avantage sur le web, c’est qu’on peut se débarrasser très facilement des gens avec qui on n’est pas d’accord en les virant de sa page Facebook ou de son fil Twitter. "Tu n’es pas d’accord avec moi ?", "Tu vas mal voter !"  "Tu as tort !" (tortT et pas torD), "Je te vire !".

Un petit clic vaut mieux qu'une grande claque

Un tout petit clic et l’emmerdeuse ou l’emmerdeur disparaît. Mais dans la vraie vie ce n’est pas si simple que sur le web. On ne peut pas effacer les gens aussi facilement, on ne peut pas les gommer, on ne peut pas les sortir de son environnement. Et comme, évidemment, les affrontements qui se déroulent sur le web ne sont qu’une prolongation de ce qui se joue partout dans le pays, les jours qui viennent vont être tout aussi tendus, jusqu’au 7 mai aux alentours de 20 heures. Du coup, je ne connais qu’une seule recette magique pour apaiser, pour calmer.

Le dicton du jour

À la Saint Alida, il n’y a que l’amour pour oublier les candidats.

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