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Tout est politique. La réforme des institutions, "c'est du populisme light", estime le sénateur PS Rachid Temal

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus, mercredi, sur la présentation de la révision constitutionnelle.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d’Oise et coordinateur national du Parti socialiste, était l'invité de "Tout est politique" mercredi 4 avril. (FRANCEINFO)

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé, mercredi 4 avril, à Matignon, les réformes du gouvernement sur les institutions. Parmi les annonces importantes : la réduction de 30% des députés et sénateurs, l'instauration d'une dose de proportionnelle à 15% aux élections législatives, mais aussi la limitation du cumul des mandats pour les parlementaires et les présidents d'exécutif locaux.

L'extrait

franceinfo : Rachid Temal, vous êtes l'un des sénateurs du Parti socialiste : avec moins de députés et moins de sénateurs, est-ce qu'on fabrique la loi de la même façon ? 

Rachid Temal : Aujourd'hui, est-ce que ça amène des choses supplémentaires ? La réponse est non. Si on veut améliorer la constitution, la faire vivre comme elle a toujours vécu depuis 1958 : banco, mais allons jusqu'au bout des débats ! Comment est-ce que les Françaises et les Français participent à la co-construction de la loi ? Moi, ça m'intéresse ça. Parce que, là, c'est très sympa, c'est du populisme "light". Parce que pourquoi seulement 30 % de réduction des parlementaires ? Pourquoi pas 25, pourquoi pas 40 ? J'aimerais entendre la réponse. Pourquoi seulement 15 % de proportionnelle ? J'aimerais entendre la réponse. Quelles que soient les réponses à ces deux questions, est-ce que celles et ceux qui nous regardent ou qui nous écoutent vont se dire : "Tiens, pendant tout un quinquennat, je vais participer à la construction des décisions" ? La réponse est non.

Les invités

Rachid Temal : sénateur socialiste du Val-d’Oise et coordinateur national du Parti socialiste

Sophie Auconie : députée centriste d’Indre-et-Loire et porte-parole de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI)

Saïd Ahamada : député La République en marche de Marseille

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