Tout est politique. Licenciements chez Carrefour : "bien évidemment c'est inacceptable" estime Rachid Temal
Les invités de "tout est politique" sont revenus vendredi sur la polémique autour de la rémunération de l'ex-PDG de Carrefour, alors que l'enseigne va fermer des magasins et licencier du personnel.
Le groupe Carrefour a été sommé par le patronat de s'expliquer sur la rémunération de son ancien PDG, Georges Plassat, qui a quitté la tête du groupe en jullet 2017. Georges Plassat a perçu 13,17 millions d'euros à son départ à la retraite, dont près de 4 millions d'euros d'indemnité de départ et d'engagement de non-concurrence.
franceinfo : Êtes-vous surpris de cette énième polémique sur le salaire des patrons alors que des salariés vont être licenciés?
Rachid Temal : Je pense que tout le monde est choqué. Il y a des salariés qui sont licenciés, et il y a aussi ces fermetures de magasins qui vont poser un certain nombre de questions. Bien évidemment c'est inacceptable. Le groupe socialiste à l'Assemblée a proposé qu'il y ait des salariés dans la gouvernance des entreprises. Je pense que c'est une bonne méthode et j'espère que ce sera accepté car cela a été refusé par l'actuelle majorité. Je pense aussi que cela arrive au lendemain de l'expression de "trop de pognon pour les pauvres", et on voit bien que dans la société que l'on nous vendait, entre ceux qui vont bien et ceux qui vont mal c'est extrêmement choquant. Carrefour est aussi un groupe qui a énormémént bénéficié du CICE (Crédit impôt compétitivité emploi) et il faut donc rendre des comptes.
Les invités
Stanislas Guérini, député LREM de Paris, porte-parole du groupe
Jérémie Peltier, directeur des études à la Fondation Jean Jaurès
Rachid Temal, sénateur du Val d’Oise, coordinateur national du PS
Constance Le Grip, députée LR des Hauts-de-Seine
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