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François Ozon : "On se définit par ses fantasmes"

Le dernier film de François Ozon "Dans la maison", avec Fabrice Luchini et Emmanuelle Seigner, vient de sortir en DVD. Régulièrement, François Ozon met en scène des personnages dont les désirs sont souvent très flous.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Ozon réalise des films d'auteurs (8 femmes, sous le sable, Swimming Pool,
Potiche
) qui arrivent à être des succès
commerciaux. Dans la maison a obtenu six nominations aux César, mais ce n'est
pas ça qui laisse penser à François Ozon qu'il en recevra un. "J'ai été
nommé plein de fois et je ne l'ai jamais eu. Donc il n'y a pas de raison que j'en
ai cette fois-ci.
"

Dans la maison raconte l'histoire assez trouble entre
Luchini, qui est professeur de lettres, et un élève qui raconte dans ses
dissertations être ami avec un autre élève de sa classe, chez qui il se fait
inviter, mais surtout fasciné par sa mère, incarnée par la Emmanuelle Seigner,
assez torride au passage.

Pour François Ozon, plus on tourne plus on multiplie
les chances d'en réussir quelques-uns. "Je n'ai pas assez de distance sur mon
travail pour savoir combien j'en ai réussi, mais je suis à 80% de mes capacités
sur ce film (Dans la maison).
"

Les rêves et les fantasmes révèlent autant d'un personnage
que ses actes, explique le réalisateur. "C'est pourquoi dans mes films il
y a souvent des rêves et un jeu sur la réalité et la fiction parce que le fait
de fantasmer une scène c'est comme si on l'avait vécue soi-même.
"

François Ozon aime beaucoup tourner les scènes d'amour. "Ce
qui m'intéresse c'est de montrer des personnages qui ne sont pas vraiment
clairs dans leur sexualité, qui ont une recherche identitaire et qui sont
ouverts à toutes les expériences.
"

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