Hervé Temime : "Un avocat ne recherche pas la vérité"
Si Hervé Temime a eu parmi ses clients Bernard Tapie, Roman Polanski, le docteur Delajoux (qui a opéré Johnny Hallyday), François–Marie Banier dans l'affaire Bettencourt, Gérard Depardieu, Alain Afflelou, Jean-Noël Guérini, les autres sont en majorité des gens inconnus ou des gens qui souhaitent que leurs affaires ne soient pas rendues publiques. "Notre premier rôle est de faire en sorte que l'on ne parle pas de nos clients. "
Hervé Temime est classé comme l'avocat le plus puissant de France par le magazine GQ. C'est un avocat d'autant plus intéressant qu'il ne défend pas toujours le coupable idéal, les nobles causes. Dans l'affaire Tapie, il défendait non pas le Crédit Lyonnais mais Bernard Tapie qui a obtenu 450 millions d'euros de l'Etat. Dans celle du Médiator, il défendait Jacques Servier, un des patrons les plus détestés de France, patron des laboratoires du même nom.
"Le hasard des évènements m'a conduit à être très souvent du mauvais côté de ces feuilletons médiatiques et à la réflexion, je pense qu'il n'y a pas d'autres choses à faire que de jouer la justice contre les médias. "
Le métier d'avocat
"Ce qui est merveilleux dans notre métier c'est que nous sommes à une école d'humanité permanente. Pour bien défendre quelqu'un, il faut se mettre dans la peau de chacun, celui que l'on défend, son adversaire, les juges et les jurés ".
"Un avocat n'est pas un juge, ni un policier, il ne recherche pas la vérité. Mon but est d'obtenir le meilleur résultat pour la personne que je défends en respectant mes règles déontologiques, la loi ".
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