Michel Blanc : "On n'était pas en état de grâce pendant l'écriture des Bronzés 3"

Synopsis : Nénette est une petite fille de soixante
ans. Un problème à la naissance l'a rendue différente. Nénette, qui a l'âge
mental d'une enfant de 8 ans, a toujours vécu avec sa mère, qui l'a élevée
seule. Mais lorsque sa mère meurt, tout va changer et Nénette doit partir en
maison de retraite. L'établissement n'autorisant pas les animaux, Nénette part
avec sa valise et sa tortue, avec l'idée de retrouver son père, dont elle ne
possède qu'une photo jaunie, une lettre et une adresse. Lorsque Nénette arrive
enfin à l'adresse indiquée sur la lettre, une pharmacie, ce n'est pas son père
qu'elle trouve, mais le fils de ce dernier, Paul Bérard, pharmacien psychorigide,
qui voit débarquer cette demi-sœur avec effarement.

Michel Blanc est connu pour être hypocondriaque. On imagine
qu'il connait bien les pharmaciens. "Les pharmaciens que je connais sont
absolument adorables. J'ai eu un modèle de pharmacien. Quand on construisait
notre premier café théâtre c'était une époque où les mœurs étaient assez libres
et où de grandes épidémies se répandaient. Un jour, un de mes grands amis va
avec son ordonnance d'antibiotique chez ce pharmacien qui regarde l'ordonnance
et lui dit : Ben dites donc, bravo. Mon pote dit : Cela peut arriver
à tout le monde, et le pharmacien lui répond : Non monsieur, pas à tout le
monde. C'était mon exemple de tête de con. "

Les bronzés

Michel Blanc a fait sensation en déclarant qu'il n'était pas
très fier des Bronzés 3 (qui a fait 10 millions d'entrées.) "On avait une
terrible envie de retravailler ensemble. On a écrit ensemble, on a essayé de
faire de notre mieux. Mais quand je l'ai revu, je me suis dit : C'est le
moins bon des trois. On n'était pas en état de grâce pendant l'écriture, il y a
de très belles scènes et d'autres moins réussies. Des trois c'est celui que j'aime
le moins. "

Une partie de la presse s'est montrée particulièrement
hostile au moment de la sortie des Bronzés 3 . "On a vécu cela avec la
sortie des trois Bronzés. Il y a quelque chose qui exaspère une partie de la
critique. On a lu alors que l'on était en début d'écriture, un très mauvais
article sur le scénario dans un journal. Il y avait une envie que l'on se casse
la gueule. "