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Tout et son contraire. Yves Michaud : "Je suis contre la bienveillance"

Yves Michaud est philosophe, spécialiste de politique et d'esthétique. Il est l’invité de Philippe Vandel dans Tout et son contraire.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vandel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Yves Michaud en 2004, lors de la présentation de l'un de ses ouvrages. (MAXPPP)

Yves Michaud, le philosophe, a publié un livre au printemps dernier, intitulé Contre la bienveillance. "J’ai remarqué qu’à force de voir les choses avec bienveillance, on s’aveugle face à la réalité des problèmes", explique l'auteur. Il prend en exemple l'extrémisme religieux, et notamment l'islamisme : "Si on est bienveillant on dira que ce n’est pas très grave, souligne-t-il. Que, finalement, c’est une petite fraction de gens qui sont radicaux. En réalité il faut aller au fond de la question. Est-ce que l’Islam n’est pas une religion dont un certain nombre de principes sont fondamentalement anti-démocratiques ?"

L’art est partout

Yves Michaud est également un grand spécialiste de l’art contemporain. Il a notamment dirigé l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris de 1989 à 1997. Il voit de l’art partout, dans la rue ou au supermarché. "Regardez la manière dont les magasins sont en train de se relooker […]. On redésigne tout et aujourd’hui c’est la disparition de l’œuvre d’art au profit du design."

Une chose qu'Yves Michaud n'aime pas vraiment : la chanson française. "Je trouve que c’est d’une débilité affligeante! s'agace le philosophe. Or, les textes des chansons contribuent énormément à former la mentalité, les manières de vivre et les manières de se comporter. La pop ou le punk anglais ont un contenu bien plus intéressant."

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