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Véronique Ovaldé : "On devrait interdire aux enfants de lire, ils auront l'impression de transgresser quelque chose"

Véronique Ovaldé est romancière, elle vient de publier "Soyez imprudents les enfants". Elle est l’invitée de Philippe Vandel dans Tout et son contraire.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Véronique Ovaldé. (LAURENT BENHAMOU/SIPA)

Véronique Ovaldé est romancière. Son dernier livre Soyez imprudents les enfants vient de sortir aux éditions Flammarion. Il raconte l’histoire initiatique d’une adolescente bouleversée après être tombée sur une toile représentant une femme nue et qui va partir sur les traces énigmatiques du peintre. Une adolescente imprudente, comme son auteur qui est l’invité ce lundi de Philippe Vandel dans Tout et son contraire.

Véronique Ovaldé signe son huitième roman. En 2009, elle obtient le prix Renaudot des lycéens, le prix France Télévisions et le Grand prix des lectrices du magazine Elle pour son livre Ce que je sais de Vera Candida.

Petite, Véronique Ovaldé se cachait pour lire

Dans son dernier roman, Soyez imprudents les enfants, elle s’est inspirée de Giono pour le titre. Dans le Hussard sur le toit, le héros reçoit une lettre de sa mère qui lui dit : "Sois toujours très imprudent, mon petit, c'est la seule façon d'avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufactures". "Cette phrase m’avait tourneboulée", explique Véronique Ovaldé.

L’héroïne de son livre, Atanasia Bartolome, va découvrir un immense tableau qui va la sidérer, au cours d’une visite avec son école dans un musée. Une femme nue dessinée par le peintre Roberto Diaz Uribe. Elle va alors découvrir que le peintre appartient à sa famille et a organisé sa propre disparition.

Une enfance "moche"

L’histoire se déroule dans le début des années post-franquistes en Espagne, qu’a connues Véronique Ovaldé, d’origine espagnole. Comme son héroïne, l’auteur se cachait pour lire. "C’est tellement agréable ! On devrait interdire aux enfants de lire, comme ça ils auront l’impression de transgresser quelque chose". Pour contourner la censure de son père, Véronique Ovaldé allait à la bibliothèque municipale pour lire des écrivains américains comme Ernest Hemingway ou Henry Miller.

A l’évocation de son enfance, Véronique Ovaldé n’a qu’un mot pour la décrire : "moche". C’est pourquoi elle aime se raconter des histoires depuis toute petite. À cinq ans, elle sait qu’elle veut être écrivain.

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