Résultats bancaires 2013, le bal est ouvert
Les experts misent plutôt sur de bons résultats mais sans euphorie particulière car, si elle tend à se calmer, la crise internationale n'a pas encore réglé son solde de tout compte.
Premier chiffre annoncé, celui de la Société Générale. En 2013, la banque de la Défense a vu son bénéfice net multiplié par trois à 2,2 milliards d'euros. Pour BNP PARIBAS qui annonce la couleur jeudi 13 février, on s'attend à un bénéfice de l'ordre de 5 à 6 milliards.
C'est plutôt bien, alors que la crise n'est pas encore terminée
Oui mais les syndicats attendent au tournant car ces deux banques annoncent dans la foulée des suppressions de postes dans leur réseau en France. Pas de départs contraints mais un sérieux allégement des effectifs (à la fois dans la banque de détail et la branche investissement).
Objectif : poursuivre les économies et faire face à une conjoncture encore difficile sur le plan international. Les bénéfices, eux, s'expliquent par une amélioration et un renforcement de la structure financière des banques. En marge de la crise, les autorités prudentielles leur avaient imposé des garde-fous pour éviter tout nouveau dérapage et, surtout, éviter de recourir au contribuable pour les renflouer si besoin. Elles ont dû notamment regonfler leurs caisses pour avoir plus d'argent disponible à l'intérieur qu'elles n'en ont d'engagé à l'extérieur. Ces efforts commencent à porter leurs fruits.
Des foyers de tension persistent
En Europe tout d'abord. Outre la Grèce, l'Italie reste un sujet de préoccupation car Crédit Agricole et BNP Paribas y ont des filiales. Les pays émergents ensuite. L'ensemble des banques européennes leur ont prêté plus de 3.000 milliards de dollars (2.000 milliards d'euros), ce qui les rend plus vulnérables à une amplification des turbulences qui secouent ces régions (les prêts consentis représenteraient 12% du total des actifs bancaires). Enfin, troisième point : les stress-tests, ces examens que l'Europe va faire passer aux banques de la zone. Première étape au printemps avec un tour d'horizon complet des comptes de chaque établissement ; à l'automne : les tests de résistance, l'équivalent d'un crash test pour les automobiles. Les banques seront mises en difficulté face à plusieurs scénarii de crise pour déterminer lesquelles sont capables de résister réellement. Le tout pour des résultats qui seront connus fin novembre.
Aujourd'hui, l'ambiance est plutôt " stress " or " not stress " ?
La réponse, c'est la nouvelle patronne de la régulation des banques européennes qui l'a récemment donnée dans une interview au Financial Times. La française Danièle Nouy ne sait pas combien, ni quelles banques, échoueront mais, oui, les stress tests feront des victimes, assure-t-elle.
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