Mobilisations à Nantes contre les coupures budgétaires sur la culture, le podcast franceinfo sur Notre-Dame, Yamê, révélation du rap français

Dans Tout Public du lundi 25 novembre 2024, Catherine Blondeau sur les coupures budgétaires concernant la culture par la région, Anne Chépeau et Pauline Pennanec’h pour le podcast "Ils ont sauvé Notre-Dame", et Yamê à quelques heures de recevoir le prix SACEM.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Pauline Pennanec’h et Anne Chépeau pour le podcast "Ils ont sauvé Notre-Dame" de franceinfo, le rappeur Yamê, Grands Prix Sacem 2024 (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Plusieurs mobilisations ont lieu dans les Pays-de-la-Loire depuis ce lundi matin contre la diminution du budget de 75% pour le secteur culturel, annoncée par la présidente de la région Christelle Morançais.

Catherine Blondeau, directrice du théâtre le Grand T à Nantes, est en désaccord avec cette annonce. Elle n'accepte pas le ton employé par la présidente des Pays-de-la-Loire, jugé "agressif et un peu insultant". Elle aurait aimé qu’elle et ses confrères du secteur soient consultés au préalable, ou a minima, être prévenus en amont. Dans des moments de crise, tels que la crise budgétaire actuelle, la coutume veut que les différents acteurs "se mettent en ordre de marche pour réfléchir aux transformations à venir". Catherine Blondeau dénonce la démarche brutale adoptée par Christelle Morançais. "Supprimer brutalement 75 % des subventions, ce n'est pas accompagner des changements de société, c'est casser un écosystème", dénonce-t-elle. La directrice du Grand T se désole ainsi de voir la présidente de la région aller aux antipodes d’un "dialogue raisonnable".

Les cinq ans de travaux de Notre-Dame retracés dans un podcast

À moins de trois semaines de la réouverture de Notre-Dame de Paris, et après 5 ans de restauration, franceinfo sort son podcast qui réunit toutes les archives depuis son incendie, le 15 avril 2019. Les journalistes Pauline Pennanec’h et Anne Chépeau reviennent sur sa réalisation au micro de Tout Public.

Les objectifs de ce podcast sont nombreux, explique Pauline Pennanech. Il vise tout d’abord à documenter une reconstruction "inédite." Ce podcast permet également de raconter comment franceinfo a traité l’incendie le soir du 15 avril 2019, et comment chaque métier a reconstruit la charpente et la flèche tombée ce soir-là. Il rappelle "l’émotion et la mobilisation, notamment financière et inédite à travers le monde", explique Pauline Pennanec’h.

L’émotion et la passion se retrouvent particulièrement chez les artisans qui ont participé à la reconstruction de la cathédrale. "Travailler à la restauration de Notre-Dame, c'était évidemment quelque chose qu'ils ne pouvaient même pas imaginer faire dans leur vie. Ils se disent tous chanceux d'avoir pu travailler dessus", ajoute Anne Chépeau.

Le podcast "Ils ont sauvé Notre-Dame" est à écouter ici.

Yamê, la révélation du rap français

Yamê est l’un des lauréats des Grands Prix Sacem 2024. Rappeur, chanteur et musicien, ses nombreux talents le différencient sur le plan de la scène musicale française actuelle.

Yamê joue en effet principalement du piano, mais se débrouille aussi à la guitare et à la basse. Une singularité qu'il revendique. "Le fait de m'intéresser aux instruments, ça m'a rapidement amené dans les jam sessions à Paris, donc ça m'a donné une culture vraiment différente où j’ai pu consommer du blues, du jazz. Avec mon père j'avais l'habitude d'avoir de l'afro, et je faisais du rap de mon côté, donc ça a fait un bon mélange, reconnaît-il. Et la maîtrise des instruments, c'est toujours pratique quand on veut produire des prods."

L'artiste joue aussi avec sa voix et n'hésite pas à la twister, ce qui en fait sa marque de fabrique. Il s'en sert pour faire passer un "premier message" dans ses musiques. C'est avant tout une "vibe, un mood, un sentiment, qui précède les paroles".

Yamê sera en concert à l’Olympia à Paris le 6 février 2025.

Une émission présentée par Matteu Maestracci.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.