"Raqqa, l'ombre de Daech" et le 35e festival Africolor

Dans "Tout public" du vendredi 22 novembre, Hélène Lam-Trong pour le documentaire "Raqqa, l'ombre de Daech" et Sébastien Lagrave, directeur du festival musical Africolor.
Article rédigé par franceinfo
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Hélène Lam-Trong et Sébastien Lagrave. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Dans "Tout public", vendredi 22 novembre, Matteu Maestracci accueille deux invités : Hélène Lam-Trong, journaliste et documentariste, vient présenter son film "Raqqa, l'ombre de Daech" qui explore le quotidien des habitants de Raqqa dix ans après la chute de l'État Islamique. Sébastien Lagrave, directeur du festival Africolor, est interviewé sur la 35e édition de cet événement dédié aux musiques africaines. 

Dans son documentaire "Raqqa, l'ombre de Daech", diffusé sur France 5, Hélène Lam-Trong retourne dans la ville syrienne dix ans après la proclamation du califat de l'État Islamique. Le film dépeint une ville meurtrie, où les habitants vivent parmi les ruines, luttant pour reconstruire leur vie. Malgré la fin du conflit, l'ombre de Daech plane toujours, laissant des cicatrices profondes sur la population. Hélène Lam-Trong donne la parole aux Raqqaouis, mettant en lumière leur résilience face à l'adversité. "On a des enfants qui sont nés dans la guerre, qui n'ont connu que la guerre, qui n'ont connu que la destruction. Toute forme de joie, toute forme de légèreté est bonne à prendre à Raqqa", témoigne la réalisatrice.

Le documentaire explore également les conséquences des bombardements occidentaux, qui ont laissé la ville exsangue et nourri le ressentiment envers l'Occident. Hélène Lam-Trong souligne l'importance de comprendre le contexte local et les défis auxquels sont confrontés les habitants de Raqqa, pris entre le régime de Bachar el-Assad et la menace persistante de Daech. "Aujourd'hui, ceux qui sont du mauvais côté de la barrière pour un Raqqaoui, c'est ceux qui ont largué les bombes sur la ville et qui n'ont rien fait derrière", explique-t-elle.

Africolor, 35 ans d'éclectisme

Le festival Africolor, dédié aux musiques africaines, célèbre sa 35e édition cette année. Sébastien Lagrave, directeur du festival depuis 2012, constate une évolution significative du paysage musical depuis la création du festival en 1989. "En 1989, on était au milieu de la vague de la World Music. On était dans les grands moments de ce qu'on appelait la sono mondiale", se souvient-il. Aujourd'hui, les musiques africaines ont conquis les scènes internationales, influençant de nombreux artistes et genres musicaux.

Africolor, qui se déroule depuis le 15 novembre jusqu'au 24 décembre dans 22 communes d'Île-de-France, met en avant la diversité et la richesse des musiques africaines. Le festival propose une programmation éclectique, allant des artistes traditionnels aux nouveaux talents de la scène urbaine. "On va de Goussainville jusqu'à Fontenay-sous-Bois en passant par Clichy-sous-Bois", précise Sébastien Lagrave. Malgré les défis posés par la situation géopolitique en Afrique, Africolor continue de promouvoir le dialogue interculturel et la découverte de talents exceptionnels.

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