Les routiers sont sympas
Tous les
constructeurs de poids lourds se retrouvent ce weekend pour participer à une
course de vitesse impressionnante avec des mastodontes qui frisent les 200
km/h. Philippe Joubin de l'Automobile Club de l'ouest,
co-organisateurs de la course, décrit cette course faite d'endurance
pour les machines en compétition, mais qui demande également une grande
maitrise de la part des pilotes.
C'est aussi
l'occasion de tester les progrès réalisés en termes d'émissions et de bruit,
par ces machines qui sont un concentré de technologies. Philippe
Joubin nous promet qu'à l'instar des voitures hybrides des 24 heures du
Mans, (vainqueurs aux deux dernières éditions) ou encore des courses des
motos électriques, la course des 24h camions comprendra une catégorie
"véhicules plus propres ", à commencer par les camions hybrides qui
arrivent sur le marché.
Il est vrai
que les camions ont fait d'énormes progrès dans ce domaine. Ils
ont dû s'adapter aux normes européennes (Euro 0 en 1990 à Euro 6 en 2014) qui
leur ont imposé de diminuer leurs émissions de plus 95% en moins de 25 ans !
Thierry
Hours de Renault Trucks (qui
participe à la course), rappelle les axes de leurs recherches :
l'aérodynamisme, la motorisation, la sécurité, le confort pour les conducteurs
et les systèmes électroniques embarqués. Ils proposent une gamme plus propre
qui devrait s'étoffer qui va du GNV (gaz naturel) à l'électrique pour les
véhicules légers en passant par les hybrides.
La
part du transport routier de marchandise occupe 80% du marché, donc forcément
des nuisances. Et afin d'inciter des transports alternatifs, il est mis en
place une taxe poids lourds qui ne fait pas que des heureux : Nicolas Polissen
de la
FNTR (Féderation Nationale des Transporteurs Routiers), nous
explique les difficultés que cela engendre pour les entreprises, surtout en
période de crise.
Ils ont
quand même signé cette mesure qui pour une fois, au moins sur le principe, a
mis d'accord la gauche comme la droite, à l'instar de nos amis allemands. Cette
taxe a plusieurs objectifs, selon Olivier Quoy de la DGITM (direction des infrastructures,
de transports et de la mer) : sur le principe des pollueurs-payeurs,
imposer une taxe variable en fonction du degré de pollution d'une part, et affecter cette somme aux infrastructures de transports et pas que routières,
mais aussi fluviales ou encore ferroviaires.
Cela
devrait permettre d'affecter environ un milliard d'euros, moins les frais
d'investissements et de gestion estimés à 200 millions.
Ce bonus-malus
permet aux véhicules les plus propres d'avoir une ristourne jusqu'à 50% et certains transporteurs ont déjà anticipé, Jean-Luc Fournier de
l'Entreprise de transports et logistique DERET explique qu'avec
leur flotte de véhicules hybrides et électriques (l'une des plus importantes de
France) ils arrivent à conjuguer développement et respect de l'environnement. Cela
leur sert d'ailleurs de moyen de communication.
Toutes
ces mesures visent à rendre les transports de plus en plus propres, de moins en
moins bruyants, tout en répondant à une demande de livraisons de plus en plus
forte.
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