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Transportez-moi. Les transports de la montagne

Les vacances scolaires d’hiver se terminent ce week-end, avec une fréquentation plutôt bonne. L'occasion de parler des différents moyens de transport utilisés en montagne.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le départ du 45e trail Iditarod de chiens de traîneaux en Alaska, à Anchorage, le 4 mars 2017. (ALEJANDRO PEÑA)

60% de la fréquentation des stations de sports d’hiver se font durant cette période hivernale, soit 5 millions de personnes qui viennent et repartent en voiture, dont d’ailleurs beaucoup ont été bloquées par la tempête de neige. La SNCF elle, a mis en place beaucoup de TGV supplémentaires et, phénomène récent, plus de  600 000 voyageurs ont choisi les bus low cost qui relient 35 stations depuis une centaine de villes, soit trois fois plus qu’en 2017.

Il y a des véhicules de toutes sortes sur les pistes

Les 350 stations du territoire, de la plus petite à la plus grande, s’équipent de dameuses, chasse-neige, moto-neige, et bien sûr de remontées mécaniques qui font de la France le plus grand domaine skiable au monde en offre et en fréquentation. Poma qui fabrique des téléphériques près de Grenoble est d’ailleurs l’un des leaders mondiaux et innove sans cesse.

Les cabines auront des banquettes chauffées

Christian Bouvier, vice-président de Poma


Par ailleurs, Poma, tout comme ses concurrents, s’est diversifiée puisque 60% de son activité est maintenant à destination des transports terrestres, comme pour le métro câble de New York ou de Medellin en Colombie, ou plus près de chez nous, les projets à Paris, Toulouse ou Grenoble. Ca coûte quatre fois moins cher en investissement et en exploitation que le tramway. Et puis c’est quand même plus agréable de voyager dans les airs en silence pour se rendre au boulot !

Les installations sur les pistes coûtent très cher

Comptez en moyenne 8 millions d’euros le kilomètre pour les téléphériques. D’ailleurs, 300 millions sont investis chaque année dans la rénovation des
4 000 remontées mécaniques en France.
Pour les engins, comme les dameuses, ces engins en chenille qui entretiennent les pistes, il faut compter 300 000 euros l’unité, mais utilisée seulement quelques semaines par an, ça revient cher à la journée.

Est-ce que c'est écologique ?

Il est vrai que ça fait du bruit et que ça pollue, mais ça s’améliore ! C’est pourquoi ils travaillent la nuit et sont de plus en plus hybrides électriques. Par ailleurs, équipés de GPS, ils traitent les pistes de façon optimisée et coordonnée. On pourrait imaginer dans l’avenir des ballets de dameuses robotisés et autonomes, des drones de montagne en quelque sorte.

Les moyens de secours adaptés à la montagne

Sur environ 54 millions de journées skieurs, il y a fatalement des victimes de collisions entre skieurs (en hausse de 13% depuis 10 ans) ou encore d’avalanches, d’éboulements ou de chutes dans des crevasses. Tout cela provoque environ 40 000 interventions par an. Il y a des interventions faites sur la piste par des skieurs secouristes qui évacuent les blessés en traîneau et pour des accidents plus graves et urgents il y a la sécurité civile, les sapeurs-pompiers ou encore les gendarmes de haute montagne comme Jean Joel Loriette, lieutenant-colonel.

Nous disposons de plusieurs véhicules comme des quads qui se transforment en moto-neige ou encore des 4x4

Jean-Joel Loriette


Et pour les pilotes d'hélicoptères, très utilisés dans des endroits difficiles d’accès, cela nécessite de la part des pilotes une bonne maîtrise et une bonne connaissance de la montagne.

Coup de coeur pour les chiens de traîneaux

Ils étaient le seul moyen de transport des populations Inuits ou Eskimo avant qu’ils ne soient remplacés par des motos neige. Ils sont de plus en utilisés pour des randonnées touristiques ou sportives, comme la grande odyssée en France. Et d’ailleurs en ce moment même, se déroule la plus grande course au monde en Alaska : L’Iditarod, c’est 80 attelages, soit environ1 200 chiens qui s’élancent en ce moment sur plus de 1 700 Km en Alaska, Nicolas Vanier est un habitué et un passionné.

Il n'y a pas de plus grand cadeau que l'on puisse faire à un chien de traîneau... et c'est un plaisir qu'on partage.

Nicolas Vanier

 

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