Déforestation : un arrière-goût d'Amazonie dans notre assiette
La destruction de la forêt amazonienne s'accélère : en 2022, il y a eu plus de feux au Brésil en 9 mois que sur toute l’année 2021. Le résultat de la politique de Jair Bolsonaro, mais aussi de notre consommation européenne de viande.
Un quart de la forêt amazonienne est irréversiblement détruite, selon un rapport présenté par des leaders indigènes en septembre 2022. Et "planter des arbres" ne suffira pas à recréer la richesse, la complexité et la biodiversité de cette forêt vieille de 55 millions d'années. Celle que l'on surnommait jadis le "poumon vert de la planète" car elle captait plus de 10% des émissions de CO2 mondial, en rejetait entre 2010 et 2019 18% de plus que ce qu'elle avait absorbé. Un drame directement lié au réchauffement climatique et à la déforestation.
La déforestation au Brésil nous concerne directement
Les élections qui se tiendront au Brésil les 2 et le 30 octobre prochains seront décisives pour l'avenir de ce joyau de la nature, car si Lula l'emporte contre l'actuel président Jair Bolosonaro, il fera de la protection de l'Amazonie une cause nationale.
Mais nous, Européens, avons aussi notre mot à dire. Une bonne partie de la déforestation est due à l'élevage de boeufs, qui sont exportés en Europe, et à la culture du soja, utilisé notamment pour nourrir les volailles sur notre sol. Notre consommation de viande et de cuir ont donc un impact direct sur la déforestation.
Chaque samedi, l'hydrologue Emma Haziza et la journaliste Salomé Saqué vous proposent un rendez-vous lucide sur l’environnement. Voici les sources des informations citées dans cette chronique :
Captation de carbone de la forêt amazonienne
Influence des ambassadeurs étrangers sur la stratégie brésilienne d'exploitation minière
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