G20 : La Chine et la Russie refusent de soutenir l'appel à un retrait des troupes russes de l'Ukraine
C’ est un échec, mais pas une surprise ! Qui aurait pu penser que la Russie et la Chine condamneraient fermement la guerre en Ukraine ? Après deux jours de discussion, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G20, c’est-à-dire des 20 plus grandes économies mondiales, ne sont pas parvenus à publier, jeudi 2 mars à New Dehli, un texte commun. Leurs collègues ministres des Finances, réunis la semaine dernière, avaient également échoué.
L’instance multilatéraliste est en crise, incapable de s’entendre alors que le conflit en Ukraine est entré dans sa deuxième année. Les positions sont tranchées. La Russie considère qu’il s’agit d’une opération militaire spéciale pour se protéger sa sécurité. L’allié chinois refuse de soutenir l’appel au retrait des forces armées russes de l’Ukraine au motif que c’est de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays. Les occidentaux appellent la Russie à mettre fin à sa guerre d’agression au nom de la paix internationale et de la stabilité économique. L’inde, qui assure la présidence tournante du G20, avait imploré de travailler à une entente. Sa neutralité affichée dans ce conflit n’a rien donné. L’heure est donc toujours à la guerre.
Pas de rencontre officielle entre Antony Blinken et Sergueï Lavrov
Aucune rencontre n’était programmée officiellement entre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le russe Sergueï Lavrov. Antony Blinken voulait parler directement à son interlocuteur russe de l'engagement des États-Unis à continuer de soutenir l’Ukraine. Il a aussi demandé à la Russie de renouveler l’accord très important sur les exportations de céréales ukrainiennes qui expire le 18 Mars. L'Ukraine est un producteur agricole majeur dont les exportations de blé, de maïs, de tournesol et de colza. Cet accord limite la grave crise alimentaire qui sévit dans le monde. C’est un front de plus de cette guerre en Ukraine qui dure, et qui a aussi des répercussions sur les pays du sud. La Russie et la Chine ne peuvent l’ignorer.
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