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L'opérateur britannique BT vend ses célèbres cabines téléphoniques rouges pour une livre symbolique

Au Royaume Uni, les fameuses cabines téléphoniques rouges, tout un symbole outre-manche, sont vendues pour une livre symbolique par BT, anciennement British Telecom, qui en était propriétaire jusqu'en 2008. Sauf que certains acheteurs en profitent pour les revendre aux plus offrants.

Article rédigé par Valérie Crova
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dessinées en 1935 par Sir Giles Gilbert Scott à l'occasion du jubilé d'argent du roi Georges V, il reste aujourd'hui environ 20 000 de ces "telephon boxes" au Royaume-Uni. (CORSAN OLIVIER / MAXPPP)

Il y avait autrefois 60 000 cabines téléphoniques dans tout le Royaume-Uni. Il en reste aujourd'hui environ 20 000. Elles sont connues dans le monde entier, car les touristes aiment se faire prendre en photo devant ces cabines "so british". Elles ont été dessinées en 1935 par Sir Giles Gilbert Scott à l'occasion du jubilé d'argent du roi Georges V. Le rouge correspond à la couleur dominante dans l'Armée britannique. Voilà pour la petite histoire.

Mais avec l'avènement du portable, les téléphon boxes n'ont plus la même utilité outre-manche. A l'exception de 3 000 cabines qui sont inscrites aux monuments historiques, leur propriétaire, l'opérateur British Telecom, devenu BT, a décidé de s'en séparer car elles coûtent trop chères à entretenir. N'importe qui (ou presque) peut donc s'offrir une cabine pour un prix compris entre 2 000 et 3 500 euros. L'opérateur a également développé un programme "Adopte un kiosque" qui permet à des associations de les acquérir pour une livre symbolique à condition qu'elles servent à la collectivité.

Un filon pour des acheteurs peu scrupuleux 

Quelques 6 000 cabines ont ainsi été transformées en micro-bibliothèques, mais aussi pour abriter des défibrillateurs ou des distributeurs de billets. Mais certains y ont vu un bon filon ! L'un des acquéreurs a créé une association de bienfaisance à travers laquelle il a acheté 100 cabines dont une quarantaine ont été revendues parfois à des prix astronomiques. Ainsi, l'une des cabines a été vendue 50 000 euros à un acheteur de Hong Kong selon le magazine The Economist. Une autre située à l'extérieur du British Museum, a été adjugée 38 000 euros à un artiste qui envisage de la transformer en galerie. Il faut savoir que les acquéreurs deviennent également propriétaires du mètre carré de terrain sur lequel les cabines sont installées.

BT, l'entreprise de télécoms britannique, entend poursuivre en justice le vendeur au motif qu'il ne respecte pas ses obligations contractuelles à savoir que les cabines ne doivent pas être utilisées pour faire des bénéfices mais uniquement à des fins caritatives. Si BT parvient à le prouver, l'opérateur pourrait demander la restitution des cabines que le propriétaire possède encore. En revanche, celles qui ont été vendues à des particuliers pourraient ne pas être reprises.

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