Les îles Eparses, des atolls que se disputent la France et Madagascar
Tous les jours, dans "Un monde d’avance", un coup de projecteur sur une actualité à l’étranger restée sous les radars. Aujourd’hui, direction les îles Eparses, que se disputent la France et Madagascar.
La France est en conflit avec Madagascar au sujet des îles Eparses, dans l'océan Indien. On n'en est pas au niveau des Anglais qui avaient fait la guerre à l'Argentine pour défendre les îles Malouines en 1982, mais le sujet est plus important qu'il n'y paraît.
On parle d'îles mais ce sont des atolls, au nombre de cinq : Bassas da India, les îles Glorieuses, l’île Juan de Nova et l’île Europa. Ensemble, elles représentent 53 kms carrés. On y compte zéro habitant, mais des militaires français dont un gendarme, qui se relaient tous les 45 jours sur les principales îles pour marquer la présence française. Elles sont placées sous l’autorité de l’administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises.
Plusieurs pays se disputent ces îles
Ces îles appartiennent à la France mais plusieurs pays revendiquent certaines d'entre elles : Maurice, les Comores et Madagascar. Madagascar a un argument de taille : la résolution 34/91 de l'ONU adoptée en 1979 qui "invite le gouvernement français à entamer sans plus tarder des négociations avec le gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles Eparses qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar."
Si bien que mercredi 29 mai, lorsque le président Emmanuel Macron a rencontré le nouveau président malgache, le sujet a été évoqué par ce dernier qui a demandé qu'une solution soit trouvée. Le président français est d'accord pour mettre le sujet sur la table, pour aboutir je cite à une solution commune... Comprenez : "On ne va pas lâcher nos îles tout de suite".
Alors quel est l'intérêt pour la France de s'accrocher à ses îles Eparses ? Ces îles ont deux atouts majeurs : le premier, c'est une porte d'entrée pour la France, cela permet à notre pays d'avoir un pied dans cette partie du monde, et notamment d'avoir un œil sur le canal du Mozambique, où passe pas mal de monde. Et puis atout numéro deux : on a découvert que sous l'eau il y aurait du pétrole et des hydrocarbures, de quoi rentre ces petits atolls attractifs. La France et Madagascar se sont donnés un an pour trouver un compromis.
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