Michèle Barzach, présidente de l'UNICEF France: "Quand on éduque une fille, on éduque un pays"
Jamais il n'y a eu autant de filles à l'école
qu'aujourd'hui. Des progrès immenses ont été faits à travers le monde pour
enrôler les filles à l'école primaire. Néanmoins, le travail en faveur de
l'éducation des filles reste inachevé.
Au total, sur les 57 millions d'enfants, en âge d'être
scolarisés en primaire, qui ne vont pas à l'école dans le monde, 31 millions
sont des filles.
Dans de nombreux pays, les filles n'ont toujours pas la
possibilité d'aller à l'école ou d'achever leur éducation pour des raisons
diverses : questions de sécurité, problèmes financiers, obstacles
institutionnels et culturels, pression en faveur des mariages précoces, harcèlement et violences sexuelles en milieu scolaire comme en dehors du milieu
scolaire, contraintes religieuses, vulnérabilité au SIDA.
L'éducation des filles est l'investissement le plus puissant
pour le développement et l'avenir d'une nation.
Michèle Barzach évoque aussi longuement la Syrie. Face à
l'aggravation de la situation dans la région et au nombre grandissant de
réfugiés syriens, qui s'élève aujourd'hui à plus de 2 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, l'UNICEF intensifie ses programmes d'urgence
en faveur des enfants syriens déplacés en Syrie et réfugiés dans les pays
limitrophes en Jordanie, au Liban, en Turquie, en Irak et en Egypte.
Il s'agit d'une des plus grandes opérations humanitaires
que l'UNICEF ait jamais connu.
Selon L'UNICEF, le nombre d'enfants réfugiés syriens a
décuplé, passant de 70 000 à plus de 1 million, en moins d'un an.
Depuis le début de l'année, l'UNICEF a contribué à assurer
l'approvisionnement en eau potable à plus de 10,2 millions de personnes
touchées par la crise, vacciné plus de 2,4 millions d'enfants contre des
maladies, a inscrit 278.000 enfants à des programmes d'éducation et 468.000
enfants à des activités récréatives.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.