Les conséquences de la rébellion en Syrie sur les pays voisins

Environ 2,5 millions de Syriens vivent aujourd'hui dans les pays voisins de la Syrie : au nord, la Turquie, au sud la Jordanie, à l'ouest le Liban et à l'est l'Irak. Même si le flux s'est ralenti, chaque jour de nouveaux réfugiés passent ces frontières. En plus des réfugiés, il y a aussi les combats entre mouvements djihadistes qui s'exportent au-delà des frontières. Les explications de Didier Billion, directeur adjoint de l'Iris, l'institut des relations internationales et stratégiques.

Liban

L'intervention du Hezbollah aux côtés de l'armée de Bachar al Assad a eu pour conséquence d'augmenter les attentats à la voiture piégée. Ils sont l'œuvre d'organisations qui se revendiquent d'Al Qaïda et qui visent les fiefs du parti chiite comme la banlieue sud de Beyrouth mais aussi la région du Hermel, frontalière de la Syrie.

Dans cette région, des villages chrétiens ont décidé de se protéger de l'incursion de rebelles djihadistes.

Turquie

Le pays accueille quelque 900.000 réfugiés syriens, selon les dernières statistiques de l'ONU. Une partie dans la vingtaine de camps du Croissant Rouge, installés le long de la frontière, et une autre partie qui habite dans les villes.

Ceux de confession alaouite, comme le président al Assad, sont considérés comme des alliés du régime syrien et sont jugés indésirables par les autorités turques. Ils sont environ 10.000 à Istanbul sans statut, et menacés.  

Israël

A la différence de la Jordanie et du Liban, Israël n'a pas été déstabilisé par le conflit. Même si la menace djihadiste se profile à la frontière Nord avec la Syrie, obligeant l'Etat hébreu à revoir tout son dispositif militaire, pour le moment Israël reste relativement épargné. Sa situation sécuritaire s'est même améliorée.