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Le boom des médicaments contrefaits sur internet

Quelle confiance faut-il accorder aux médicaments vendus sur internet ? De nombreux médicaments en vente sur internet sont des contrefaçons. La moitié des médicaments sur internet seraient contrefait, estime Bernard Leroy, directeur de l'Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Les médicaments contrefaits sont fabriqués en
Chine et en Inde pour la majorité d'entre eux. Dans certains médicaments le principe actif est très atténué
ou au contraire trop fort, d'autres ne contiennent rien et d'autres contiennent
des produits toxiques, explique Bernard Leroy, directeur de l'Institut de
recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM).

Un marché en développement

Les médicaments contrefaits se développent de plus en plus
et le marché est très rentable. Le crime organisé s'intéresse de plus en plus à
ce domaine car quand il est dans la drogue les risques juridiques sont plus
lourds et les bénéfices moins importants. Pour 1.000 dollars investis, la
contrefaçon de médicaments peut rapporter 200.000 à 500.000 dollars.

Les structures vont de quatre personnes à quelques centaines
de personnes. Dans les pays où la distribution de médicaments n'est pas très
bonnes, certains passent dans la contrefaçon.

Les risques

Les contrefaçons concernent les médicaments contre la
malaria, le paludisme, la tuberculose, le sida, le cancer, mais aussi les
contraceptifs.

En prenant ces médicaments, soit vous retarder le moment de
prendre de bons traitements et le mal progresse, soit le médicament est de
nature à provoquer des résistances de l'organisme, soit il vous fait du mal
parce qu'il est toxique.

La lutte

Les laboratoires se sont associés à l'Institut de
recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM)
pour lutter contre les médicaments contrefaits.

C'est un gros problème pour les laboratoires car quand il y a des morts on ne sait pas tout de suite si c'est un vrai médicament ou pas.

"Nous voulons fédérer des grands laboratoirs et des organisations internationales pour qu'il y ait une véritable action commune sur ce terrain, " explique Bernard Leroy. "Il n'existe qu'une convention adoptée récemment, et elle n'a été ratifiée que par deux Etats. "

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