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"Gilets jaunes" : une liste aux européennes... et plein d'autres idées de mobilisation

Manifester de nuit, faire la grève, investir le débat national, les "gilets jaunes" tentent de se réinventer afin de trouver un second souffle. Trois grandes tendances se distinguent au sein du mouvement. 

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Manifestation de "gilets jaunes" à Tourcoing, le 12 janvier 2019 (FRANÇOIS CORTADE / FRANCE-BLEU NORD)

Quand on lit les pages Facebook et jette un œil sur les forums "gilets jaunes", on sent une certaine lassitude à remettre le couvert  tous les samedis. Marcher, manifester, se prendre un coup, en donner et rentrer à 20h, prendre une douche et remettre ça le samedi d’après…Une petite routine s’est ainsi installée depuis le 17 novembre, date de la première mobilisation ; et pour entretenir la flamme de la colère, il faut donc innover…

Objectif : "l'épuisement des forces de l'ordre"

On commence par quelque chose d’assez classique : la grève générale. Eric Drouet, un des "gilets jaunes" les plus médiatiques, appelle à bloquer le 5 février prochain. Message entendu par Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon, mais peu du goût de la CGT. La direction de la centrale syndicale, à l’origine d’une mobilisation le 5 février, ne s’entendrait pas sur le thème "grève générale" alors que certains membre eux soutiennent l'idée.

Ensuite, la nuit. Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron lundi, Eric Drouet -toujours lui- explique qu’il faut frapper un grand coup. Plus tard sur Facebook, il parle de grosse mobilisation de 24 heures voire 48 heures. Où ? Et avec qui ? Pour l’instant, seules deux pages Facebook appellent à se réunir samedi Place de la République à Paris, le même emplacement que le mouvement "Nuit debout". Pour l’instant 800 personnes se disent intéressées. Une manifestation non déclarée, critiquée par certains "gilets jaunes" craignant une montée de violences. Manifester de jour, squatter les places de nuit avec un but : "l’épuisement des forces de l’ordre".  Devenir nocturne, une tendance qui revient souvent sur les comptes des réseaux sociaux des "gilets jaunes"... et ça se termine souvent par une promenade dans une ville entre trois personnes en gilets de sécurité qui se filment au smartphone. 

Vers une primaire entre "gilets jaunes" ?

Ce n’est pas la première fois qu’un leader des "gilets jaunes" lance une initiative extra-manif. Souvenez vous de ce moment "Point de vue images du monde" où Eric Drouet et Priscillia Ludosky, autre leader du mouvement, avait acté leurs divergences de vue. Cette dernière multiplie les initiatives également. Lancement d’une application pour "un vrai comptage" et elle s’est également associée à la création d’une plateforme en ligne intitulée "Le vrai débat". Ce matin, on peut définir trois camps "gilets jaunes" : les institutionnels, les radicaux, les innovants. On a presque l’impression que tout ceci va se terminer par une primaire.

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