La suspension du présentateur américain Charlie Rose après une série d'accusations de harcèlement agite les réseaux sociaux
La libération de la parole des victimes de violences sexuelles se poursuit, et c'est un nouveau mythe qui s'effondre avec la disgrâce de l'animateur vedette américain Charlie Rose.
Le monde de l'entertainment américain n'en a pas fini avec les suites de l'affaire Weinstein. Après Kevin Spacey, Dustin Hoffman, Jeffrey Tambor ou Louis C.K, c'est un journaliste qui, cette fois-ci, est rattrapé par son comportement déplacé.
Figure essentielle des médias américains, Charlie Rose est une légende du petit écran aux Etats-Unis. Animateur sur PBS d'un talk-show réputé pour sa rigueur, couru par les intellectuels, les stars et les leaders politiques mondiaux (Obama, Poutine, Trump et même Bachar Al-Assad y sont apparus), Rose est également une figure de la très sérieuse CBS News et a reçu de nombreux prix prestigieux - le Peabody Award, notamment - pour l'excellence de son travail.
Seulement voilà, le Washington Post révèle, dans son édition datée du 20 novembre, les témoignages de huit femmes, toutes anciennes assistantes ou stagiaires jadis salariées de la société de production de Rose, faisant état d'agissements tout à fait déplacés de sa part. Du harcèlement à l'agression pure et simple, en passant par l'exhibition, Rose a selon elles un registre très étendu.
My statement in full. pic.twitter.com/3kvFrqF2dT
— Charlie Rose (@charlierose) 20 novembre 2017
Sur son compte Twitter, l'animateur a reconnu à demi-mots les faits, admettant avoir parfois agi de manière "insensible", assurant qu'il pensait agir dans le cadre de sentiments partagés mais reconnaissant que visiblement il se trompait. Immédiatement, PBS et CBS ont suspendu leurs collaborations avec Charlie Rose, qui rejoint donc la galerie de plus en plus grande des mythes déchus de cette fin d'année 2017.
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