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L'administration Trump : amis fidèles et célébrités

La future équipe de Donald Trump est appelé par certains "la Dream Team America". On en parle avec les correspondants des Médias francophones publics (MFP) dans le 14e épisode de cette saison 2 de Washington d'ici.
Article rédigé par franceinfo, Sébastien Paour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Donald Trump, Elon Musk et Donald Trump Jr. assistent à un combat lors de l'UFC 309 au Madison Square Garden à New York, le 16 novembre 2024. (Kena Betancur / AFP)

Des vedettes de la télé, des tatoués, plusieurs sans aucune expérience, certains déjà contestés, d'autres un peu plus légitimes, la future équipe de Donald Trump est déjà longue et fait beaucoup parler, même si la plupart de ces noms doivent encore être confirmés par le Sénat. Cela n’aura lieu qu’après l’investiture, le 20 janvier 2025, quand Donald Trump prendra ses fonctions à midi.

Elon Musk va prendre la tête d’une commission chargée de "l’Efficacité gouvernementale". Le but est de "sabrer le plus possible dans les dépenses fédérales, les budgets et les effectifs", explique Guillaume Naudin, de RFI. "Elon Musk dépend beaucoup du budget fédéral, des subventions pour les voitures électriques, donc ce n'est pas là qu'il va sabrer."

Dans le camp républicain, c’est Matt Gaetz, futur secrétaire à la Justice, qui fait grincer des dents. "C'est un pion qui permettrait à Trump de faire tomber tous les procès intentés contre lui et qui sont suspendus", explique Frederic Arnould de Radio-Canada. "Donald Trump s'est toujours plaint que les démocrates instrumentalisent la justice contre lui, et Matt Gaetz deviendrait en quelque sorte le ministre de la vengeance de Donald Trump."

Des choix qui divisent

Marco Rubio, élu de Floride, et futur ministre des Affaires étrangères, secrétaire d’État, Marco Rubio fait davantage consensus. "C'est un ancien rival de Donald Trump. Il a un profil de républicain modéré. C'est le fils d'un émigré cubain et s'il est nommé, ce sera le premier chef de la diplomatie américaine à parler couramment l'espagnol", explique Sonir Dridi, de la RTBF. "C'est un fervent soutien d'Israël et il s'oppose à la montée en puissance du programme nucléaire de l'Iran."

À la tête du Pentagone, Donald Trump souhaite placer un ancien militaire Pete Hegseth, qui est aussi une figure de la télé. Donald Trump aime les visages connus, qui passent bien à l’écran. Il en a prévu un autre à la tête du programme d’assurance maladie, Mehmet Oz. Avec Robert Kennedy Junior à la Santé, ils vont former un drôle de duo, car ce dernier est notamment opposé aux vaccins.

Récompenser les loyalistes

Donald Trump avait prévenu qu'il allait récompenser les loyalistes, rappelle Sonia Dridi. "Ces nominations sont hallucinantes. Robert Kennedy Junior n'a pas les capacités pour être ministre de la Santé et remet en cause des faits scientifiques sans donner de preuve."

Mehmet Oz est un médecin qui a réussi "sa carrière et sa carrière médiatique, mais ses compétences en matière de gouvernement sont un peu discutables", estime Guillaume Naudin. "Beaucoup de démocrates et de républicains ont grandi en regardant ses shows, mais ces dernières années, il était de plus en plus décrié", ajoute Sonia Dridi.

Des noms qui interrogent sur les futures relations internationales

Tulsi Gabbard, l’ex démocrate très pro-Poutine va diriger le renseignement. Tom Homan, présenté comme le futur "tsar des frontières" par Donald Trump, veut privilégier le plan d'expulsion massif. Enfin, Linda McMahon sera chargée de l’Éducation. "C'est une très ancienne amie de Donald Trump. Avec son mari, ils sont à l'origine du développement du catch dans les années 80, dans le monde entier", explique Guillaume Naudin. "Linda McMahon a essayé de se lancer en politique, elle a été battue deux fois aux sénatoriales dans le Connecticut et a finalement été la ministre des Petites entreprises lors du premier mandat de Trump. Donc, là aussi, c'est une histoire de fidélité."

Du côté des démocrates

La vice-présidente est à Hawaï et prend un peu de distance avec les critiques sur sa campagne. Beaucoup de démocrates estiment que l’argent de la campagne de Kamala Harris n’a pas été utilisé comme il aurait fallu. "Ils se demandent comment elle a pu brûler un milliard de dollars pendant ses 15 semaines de campagnes", explique Sonia Dridi. "Certains font état d'une dette de 20 millions de dollars." Les démocrates cherchent donc de l'argent pour rembourser. Kamala Harris pourrait avoir malgré tout un avenir au sein de parcours, car Joe Biden a régulièrement mis en cause dans sa défaite.

"Washington d'ici" est un podcast des médias francophones publics. Deux fois par mois, les correspondant·e·s de franceinfo, la RTBF, Radio-Canada, la RTS et RFI décryptent, à leur manière, les toutes dernières infos de la campagne pour l'élection présidentielle américaine de 2024. Avec Sébastien Paour (franceinfo), Jordan Davis (RTS), Frederic Arnould (Radio-Canada), Sonia Dridi (RTBF) et Guillaume Naudin (RFI). Réalisation : Ariane Dufrane (RTBF) et Françoise Wallemacq (RTBF).

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