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Roland-Garros 2022 : pour Richard Gasquet, "jouer en soirée désavantage Rafael Nadal"

Le joueur français, consultant pour France Télévisions, livre son analyse sur le quart de finale opposant Rafael Nadal et Novak Djokovic. 

Article rédigé par franceinfo: sport - Anaïs Brosseau
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Rafael Nadal, le 27 mai 2022.  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

A regarder les statistiques des 58 oppositions entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, le second part avec un léger avantage. Une avance qui disparaît dès lors que le Serbe pose le pied sur la terre battue, royaume de l'Espagnol. Alors que les deux joueurs s'affrontent, mardi 31 mai à partir de 20h45, en quart de finale de Roland-Garros, Richard Gasquet, consultant pour France Télévisions, livre son analyse de cette rencontre très attendue.  

franceinfo: sport : Le quart de finale se tiendra sur le court Philippe-Chatrier à partir de 20h45. Quel est l'impact de cette programmation en soirée ?
Richard Gasquet : Concernant l'horaire, les joueurs ont l'habitude de jouer très tard, par exemple à l'Open d'Australie ou à l'US Open. Par contre, à Paris en soirée, les conditions de jeu seront différentes de celles observées en journée. La terre battue est assez spécifique de ce point de vue là. Après, il faudra voir quelle sera la météo - la température, le taux d'humidité.

En général, la balle est moins rapide le soir et elle rebondit moins haut car la terre réagit peu lorsque la température chute. Le lift de Rafael Nadal sera moins puissant. Novak Djokovic joue mieux le soir dans des conditions plus lentes, par rapport à l'Espagnol qui va moins pouvoir imprimer son lift. C'est la grosse différence. C'est vrai que cela désavantage Rafael Nadal.

Néanmoins, à mon avis, ce n'est pas ce qui fera que le match se gagnera ou se perdra. Rafael Nadal sait s'adapter à tout. Il sait jouer le soir. Pour lui, c'est un petit détail. Il a gagné treize trophées de Roland-Garros : il connaît tout. 

Quelles sont les clés du match ?
Pour Rafael Nadal, c'est clairement sa récupération. Il a joué plus de quatre heures dimanche après-midi. Mais il est toujours surprenant là-dessus. On l'a bien vu lors du dernier Open d'Australie, au cours de sa finale contre Daniil Medvedev. Le match était très long [Nadal l'a emporté au terme de cinq sets et 5h24 de jeu], mais à la fin, c'était Medvedev qui était plus épuisé que lui.

Novak Djokovic, lui, va jouer son match. Il est frais, il a fait un gros match contre Schwartzman, il a gagné à Rome. Il arrive au top. 

Nadal-Djokovic, ce quart a des allures de finale...
C'est étonnant effectivement de les voir s'affronter si tôt dans le tournoi. Ce sont les aléas du tirage au sort. Je pense que les deux ont à cœur de gagner ce tournoi, mais on est encore loin de la victoire finale. On va assister à un match très accroché. Je pense que le public a envie de ça aussi. Ils seront beaucoup à soutenir Rafael Nadal, même si ce sera peut-être mitigé car Novak Djokovic mérite aussi beaucoup de respect.

L'an passé déjà, leur rencontre avait été énorme. Elle avait duré plus de quatre heures [en demi-finale, le Serbe avait pris le dessus après 4h11 de jeu : 3-6, 6-3, 7-6, 6-2]. C'est toujours magnifique de les voir jouer, c'est une opposition rêvée. 

Qui voyez-vous gagner ?
Quand Rafael Nadal joue, tout est possible et envisageable. J'ai du mal à savoir qui va l'emporter. C'est toujours l'inconnu quand tu joues Rafael Nadal en quart de finale. Je dirais que Novak Djokovic part avec un léger avantage, mais on ne sait jamais. Par contre, je ne pense vraiment pas que le match se jouera en trois sets seulement. 

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