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Roland-Garros 2023 : Carlos Alcaraz et Novak Djokovic une tête au-dessus, une foule de prétendants… Le point sur les favoris

Sans l'habituel maître des lieux Rafael Nadal, le tournoi hommes s'annonce ouvert comme rarement ces dernières années.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
De gauche à droite : Carlos Alcaraz, Novak Djokovic et Daniil Medvedev, trois des principaux favoris au titre messieurs de Roland-Garros 2023 (AFP)

Un seul être vous manque et tout est relancé. Rafael Nadal forfait, le tournoi simples hommes prend soudainement une autre allure. Après une quinzaine d'années de chasse au Majorquin, favori XXL quelles que pouvaient être les circonstances, cette édition 2023 offre un suspense aussi rare qu'enthousiasmant. Si Novak Djokovic est le dernier des géants encore en course et donc légitime prétendant, la liste des outsiders est conséquente. Sans compter que le numéro un mondial Carlos Alcaraz n'arrive pas porte d'Auteuil avec moins d'arguments que le Serbe.

Carlos Alcaraz, le jeune premier doit maintenant confirmer

Un Espagnol va-t-il en "chasser" un autre ? Annoncé de longue date comme le futur du tennis ibérique et mondial, Carlos Alcaraz aborde Roland-Garros dans un nouveau rôle : le premier. Le chasseur est devenu en un an la proie. Parce qu'il s'est imposé sur le trône du classement ATP. Parce qu'il est désormais un vainqueur en Grand Chelem (US Open 2022). Et parce qu'il est le joueur le plus régulier sur terre battue depuis la saison passée avec six tournois remportés.

Sans le roi Nadal, le trône est vide. Alors, qui de l'infatigable Djokovic, du favori Alcaraz ou des outsiders tels que Medvedev et Tsitsipas, parviendra à soulever la Coupe des Mousquetaires ?
Roland-Garros : Un tournoi plus ouvert que jamais ? Sans le roi Nadal, le trône est vide. Alors, qui de l'infatigable Djokovic, du favori Alcaraz ou des outsiders tels que Medvedev et Tsitsipas, parviendra à soulever la Coupe des Mousquetaires ?

Mais, absent en Australie en début de saison, il va aussi devoir faire face à une pression inédite à tout juste 20 ans. Alcaraz reste par ailleurs sur un impair à Rome avec une élimination prématurée contre le Hongrois Fábián Marozsán, qui n'a pas réussi à sortir des qualifications porte d'Auteuil. "Cela ne va aucunement altérer sa confiance ou la vision qu'ont les autres sur lui" estime toutefois notre consultant Arnaud Clément, serein sur les chances de "Carlitos".

Novak Djokovic, comme de bien entendu ?

Envisager un tournoi du Grand Chelem sans placer Novak Djokovic parmi ses plus sérieux clients ressemble à une aberration. Le co-recordman des sacres en Majeur (22) va tenter de prendre seul la tête de ce palmarès à Rafael Nadal. Sur les sept derniers tournois du Grand Chelem auquel il a pris part, Djokovic a atteint la finale à six reprises, pour cinq sacres. "Djokovic reste le favori numéro un", clame Arnaud Clément. Mais il y a hic.

Entre problèmes physiques et de non-vaccination au Covid-19, le Serbe vit une saison tronquée. Et ses dernières apparitions sur terre battue n'ont pas été des plus convaincantes par rapport à ses standards (quart de finale à Rome, huitième de finale à Monte-Carlo). "On sait que maintenant les Grands Chelems, ce sont les tournois qu'il vise, qui l'intéressent, tempérait la directrice du tournoi Amélie Mauresmo, vendredi. Et c'est probablement là que toute sa concentration et ses efforts vont être fournis." Il lui faudra notamment écarter sur sa route Carlos Alcaraz, puisque les deux hommes pourraient se retrouver en demi-finale.

Daniil Medvedev, le nouveau terrien

On a longtemps cru que Daniil Medvedev resterait à jamais allergique à l'ocre. Mais l'ex-numéro un mondial ne cesse de surprendre, à 27 ans. L'âge de la maturité peut-être, celui d'une révélation en tout cas sur cette surface. "Il accepte la terre battue, note Arnaud Clément. On l'a vu capable de défendre quasiment comme sur dur, à être très dur à déborder."

Lui qui n'a jamais fait mieux qu'un quart de finale à Roland-Garros en faisant la moue vient de décrocher son premier titre d'envergure sur terre battue au Masters 1000 de Rome. Le plaisir, un niveau de jeu toujours aussi haut, l'expérience des grands rendez-vous… Medvedev coche bien des cases. Il lui reste désormais à chasser quelques inconnues, alors qu'il n'a pas dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem depuis son titre à Melbourne en janvier 2022.

Tsitsipas, Ruud, Rune… Des outsiders à la pelle

Ce premier trio est prestigieux, mais il n'est pas intouchable. Alors derrière, on nourrit des ambitions. Finaliste en 2021 à Roland-Garros, mais aussi à l'Open d'Australie en début de saison, Stefanos Tsitsipas est un client très sérieux. Mais il est manque de résultats face aux grands noms du circuit cette saison. Un constat qui vaut aussi pour le dernier finaliste de Roland-Garros en date, Casper Ruud. Depuis son parcours brillant en 2022, le Norvégien (n°4 mondial), plafonne, voire inquiète. "Il lui manque encore quelque chose, peut-être même plus que la saison dernière, décrypte notre consultant Arnaud Clément. La confiance n'est pas encore revenue et c'est un problème pour attaquer Roland-Garros."

Ruud a toutefois retrouvé un peu de couleurs à Rome, ne tombant qu'en demi-finale face à Holger Rune. Le Danois de 20 ans a, lui, atteint deux finales sur terre en Masters 1000 cette saison et sera un poison dans le quart de tableau de Daniil Medvedev. A moins que le Russe ne tombe auparavant sur un autre jeune talent du circuit, l'Italien Jannik Sinner, huitième mondial et auteur d'une très belle saison jusque-là. "Il y a un vrai petit peloton, et c'est assez dur de dire qui peut se dégager, conclut Arnaud Clément. Même le Russe Andrey Rublev (vainqueur à Monte-Carlo) peut tirer son épingle du jeu, même si je le vois un petit peu derrière."

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