Roland-Garros 2023 : fin de l’aventure pour Lucas Pouille, éliminé par Cameron Norrie au deuxième tour
La belle aventure s'arrête là pour Lucas Pouille. Sorti des qualifications puis vainqueur de son premier tour face à l'Autrichien Jurij Rodionov, le Français de 29 ans a été battu, mercredi 31 mai, par Cameron Norrie (6-1, 6-3, 6-3). Face au numéro 13 mondial, tombeur de Benoît Paire en cinq sets au tour précédent, la marche était trop haute pour Pouille, malgré le soutien du court Suzanne-Lenglen. Forcément déçu par cette élimination, le joueur tricolore a tout de même vécu pendant dix jours une forme de rédemption à Roland-Garros, après avoir failli ranger les raquettes au placard pour de bon à la fin de l'année 2022.
Son parcours s'achève donc sèchement, face à plus fort que lui. Pendant l'heure et les 45 minutes de jeu qui se sont écoulées, Pouille n'a jamais su trouver la solution pour faire déjouer sur plusieurs jeux l'imperturbable Norrie. Tout juste le Britannique a-t-il concédé un break au début de la deuxième manche, puis un autre dans le quatrième, alors qu'il en avait déjà un d'avance à chaque fois sur le Français. Ce dernier a pêché sur le plan physique mais aussi au niveau technique.
Norrie trop fort
Ses premiers coups de raquette ont été hésitants, empreints de stress. À tel point que la confrontation n'a rien eu à voir avec celle de 2018 à Roland-Garros, lorsque Pouille avait éliminé Norrie, déjà au deuxième tour. Entre ce match il y a cinq ans et cette édition 2023, le Français a vécu une descente aux enfers : une blessure qui l'a longuement éloigné des courts, une dépression et une dégringolade dans les bas-fonds du classement mondial, avant de participer à des tournois Challenger mineurs.
Puis il y eut ce retour à l'entraînement fin de 2022, après avoir renoncé à la retraite, les premiers tournois, des blessures et ce parcours plein d'émotions à Roland-Garros. Les qualifications, quatre matchs remportés, la folie du court n°14 et l'amour du public de la porte d'Auteuil. Celui du Lenglen l'a une nouvelle fois prouvé, cet amour, dès l'échauffement, quand les coups de raquette de Norrie étaient hués et ceux de Pouille acclamés. Dans la foulée, l'ambiance est redescendue d'un cran car les spectateurs ont mesuré l'écart de niveau entre les deux joueurs.
Le retour au premier plan ne fait que débuter
Malgré quelques soubresauts, Norrie a fini par conclure privant Pouille de troisième tour de Roland-Garros. Mais qu'importe : il y a quelques mois, le Nordiste n'imaginait même pas participer au tableau principal du Grand Chelem parisien. Maintenant que l'aventure est terminée, rien n'est fait pour Pouille. Le retour au plus haut niveau ne fait que débuter pour celui qui a entamé cette quinzaine parisienne au 675e rang mondial, et qui pourrait gagner près de 300 places au classement ATP.
"À Roland, il n'y a pas de déclic, il y a un clic. Le déclic, ça sera sa capacité à enchaîner", expliquait Enzo Py, l'entraîneur et ami de Pouille, dans L'Équipe mercredi. Revenu dans la lumière l'espace de dix jours à Roland-Garros, le Français doit désormais y rester sur le long terme pour exorciser définitivement ses démons.
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