: Vidéo Roland-Garros 2023 : "Après un an et demi de doutes, je prends du plaisir à jouer et j'ai de nouveau un objectif : les JO en 2024", confie Lucas Pouille
Une Marseillaise dès le premier tour à Roland-Garros, un fait suffisamment rare pour être souligné. C'est que l'histoire derrière les yeux émus de Lucas Pouille n'est pas banale. Le Français de 29 ans, vainqueur du lucky loser Juri Rodionov (134e ATP), dimanche 28 mai, se remet tout juste d'une dépression qui l'a écarté de longs mois des courts de tennis. Sur le plateau de France Télévisions, l'ancien numéro 10 mondial, retombé au delà de la 600e place, s'est livré sur son retour inespéré, lundi 29 mai.
L'histoire déraille en 2019. Après une saison couronnée par une demi-finale en Australie, le Nordiste tombe malade puis se blesse. "C'est la descente aux enfers. Cette période est marquée par plus d'un an et demi sans jouer, par des doutes, des défaites à répétition. On ne sait plus pourquoi on joue, quels sont les objectifs. Ça a été nécessaire d'arrêter en juin sinon j'aurais vraiment pris le mur", confie l'intéressé qui hésite à raccrocher les raquettes fin 2022.
Participer aux JO de Paris 2024
Son retour ne tient "qu'au hasard" et à Gilles Simon, qui le convie à son dernier tour de danse à Bercy. "Je n'avais pas regardé un match de tennis depuis six mois. Au même moment, Pierre-Hugues m'appelle et me dit : 'Ça te dirait de taper la balle avec moi ? Je reprends aussi après ma blessure au genou'. Je lui ai répondu que j'allais essayer de trouver une raquette sans rien lui promettre en termes de qualité. J'avais pris du poids et pas touché une balle depuis longtemps. Mais j'ai repris du plaisir à jouer. Pas à m'entraîner, à m'amuser. J'avais oublié ce que ça faisait."
L'heure n'a pas encore sonné pour le Nordiste, qui veut cocher une dernière case dans sa carrière : participer aux Jeux olympiques, manqués en 2016 (cinquième Tricolore, non qualifié, malgré sa 24e place au circuit ATP) et en 2020, pour une blessure au coude. "Je rêve d'y participer. J'ai de nouveau un objectif et je prends du plaisir à jouer, alors je continue", confie-t-il depuis la porte d'Auteuil. Rendez-vous est pris puisqu'en 2024, cette même porte accueillera l'épreuve olympique.
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