Roland-Garros 2023 : Fiona Ferro seule qualifiée du clan tricolore vendredi… Ce qu'il faut retenir du dernier jour des qualifications
Les qualifications de Roland-Garros ont pris fin, vendredi 26 mai, porte d'Auteuil, avec des résultats frustrants dans le clan tricolore. Seule Fiona Ferro accompagnera Lucas Pouille, qualifié jeudi, et qui lui retrouvera au 1er tour sa victime du dernier match de qualifications, Jurij Rodionov. Alice Robbe, Elsa Jacquemot, Laurent Lokoli et Geoffrey Blancaneaux n'ont pas eu autant de réussite et ne devraient pas être repêchés à moins d'une hécatombe parmi les joueurs mieux classés qu'eux.
À noter par ailleurs la qualification du Russe Aslan Karatsev, tête de série numéro un chez les hommes. L'Allemand Yannick Hanfmann, quart de finaliste quelques jours plus tôt sur la terre battue du Masters 1000 de Rome, devra espérer être repêché en tant que lucky loser. Le récit de cette dernière journée de jeu avant le début des hostilités dimanche.
Après Lucas Pouille, Fiona Ferro : l'autre "renaissance" du tennis tricolore
Lucas Pouille avait fait chavirer le public de Roland-Garros jeudi, Fiona Ferro a suivi la voie vendredi. Incroyable de résilience, la native de Belgique s'est qualifiée pour le tableau principal de Roland-Garros pour la neuvième fois de sa carrière, à seulement 26 ans. Ferro s'est défait de l'Australienne Jaimee Fourlis (6-3, 2-6, 6-4) dans un match décousu mais globalement dominé par la Tricolore.
L'actuelle 462e joueuse à la WTA a fait le jeu, à raison et parfois à tort, avec 29 points gagnants mais 51 fautes directes, contre 10 et 38 à son adversaire. Plus vaillante et combative, celle qui avait atteint les huitièmes de finale porte d'Auteuil en 2020 a chèrement obtenu son billet pour le 1er tour. Elle y affrontera la Suédoise Rebecca Peterson, 86e mondiale.
Fiona Ferro a connu des derniers mois très difficiles sur le court et en dehors. L'ancienne numéro un française au classement WTA a porté plainte pour agressions sexuelles et viols contre son ancien entraîneur, ce que Pierre Bouteyre nie. "Je suis passée par beaucoup d'émotions ces derniers mois, pas forcément hyper positives, a-t-elle réagi après sa victoire. Si on m'avait dit que j'allais être là aujourd'hui et me qualifier pour le tableau principal de Roland, j'aurais signé tout de suite. C'est comme une renaissance." Aucune joueuse française n'était sortie des qualifications depuis 2006 !
Fin de parcours pour Jacquemot, Robbe, Lokoli et Blancaneaux
Des cinq Tricolores en lice vendredi, quatre ont buté dans cet ultime défi des qualifications. Elsa Jacquemot est passée tout près d'un grand bonheur, avant de tomber en trois manches contre la Suissesse Simona Waltert (6-2, 4-6, 6-4), tête de série 14 des qualifications. Revenue dans la rencontre grâce à une bonne fin de deuxième set, Jacquemot a souffert face aux nombreuses montées au filet de son adversaire, mieux classée à la WTA.
Probante depuis le début des qualifications, Alice Robbe n'a pas eu autant d'espoir que sa compatriote. Face à l'une des grands espoirs du tennis féminin, la Tchèque Brenda Fruhvirtova, 16 ans seulement, mais déjà tête de série des qualifications, Robbe n'a pas fait le poids, balayée 6-3, 6-0. Porté par le public du court 14, Geoffrey Blancaneaux a bien cru pouvoir être un dernier rayon de soleil, avant de tomber dans le troisième set contre le prometteur Américain Emilio Nava (3-6, 6-4, 6-3). Le Français a notamment été trahi par son service, et des doubles fautes à répétition dans la dernière manche.
Enfin, Laurent Lokoli est lui aussi tombé en deux sets, contre l'Italien Flavio Cobolli (7-5, 6-3). Après un seul représentant en 2022 (Geoffrey Blancaneaux), il y en aura bien deux cette année dans le tableau final de l'édition 2023 (Lucas Pouille et Fiona Ferro), ce qui porte le total à 29 Français (19 chez les hommes, 10 chez les femmes).
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