Cet article date de plus de six ans.

Ajout de colza, huile vierge extra falsifiée... Près d'une huile d'olive sur deux ne respecte pas la réglementation

La Répression des fraudes a contrôlé les huiles d'olive de 286 établissements du secteur en France en 2016. Et bien souvent, ce qui est indiqué sur l'étiquette de la bouteille ne correspond pas à la réalité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Huiles d'olives. (JEAN PAUL CHASSENET / MOOD4FOOD / AFP)

Faire passer une huile d'olive vierge pour une huile d'olive vierge extra, ou ajouter de l'huile de tournesol dans la bouteille d'huile d'olive sans le signaler. Ce sont une partie des arnaques détectées par une vaste étude de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Et le bilan est accablant : selon la DGCCRF, près d'une huile d'olive sur deux vendue en France en 2016 n'était pas conforme à la législation. 

Dans le détail, sur "139 échantillons d'huile d'olive" contrôlés en 2016, "un échantillon sur quatre a été déclaré 'à surveiller' et 67 échantillons (48%) ont été déclarés non conformes à la réglementation", a résumé la DGCCRF dans un communiqué publié vendredi 21 septembre. Les manquements les plus fréquents sont le non-respect des règles d'étiquetage des huiles et le classement erroné des huiles dans une catégorie supérieure à celle correspondant à leurs qualités réelles.

"Il s'agissait majoritairement d'huiles d'origine étrangère présentant des défauts de qualité qui ont entraîné leur reclassement dans une catégorie de produits de qualité inférieure", a précisé la DGCCRF.

Par ailleurs, "cinq huiles analysées avaient été falsifiées par l’adjonction d’huiles raffinées de tournesol et/ou de colza". 

L'étiquetage des produits laisse à désirer

La plupart des manquements observés par les enquêteurs de la DGCCRF portaient sur l'étiquetage des produits. Ceux-ci ont dressé 17 procès-verbaux pour "défauts d'étiquetage", 39 injonctions de "mise en conformité de l'étiquetage" et 71 avertissements pour "étiquetages non conformes". Parmi les 17 procès-verbaux dressés, certains l'ont été pour "des références indues au mode de production biologique" (faire passer une huile non bio pour une huile bio) et pour "l’usurpation du logo Appellation d’origine protégée (AOP)".

"Le taux de non-conformité reste à un niveau très élevé dans le secteur des huiles d'olive depuis plusieurs années" a constaté la DGCCRF, en concluant que la communication sur l'origine des huiles d'olive vierge et vierge extra imposée par la réglementation et les contrôles réguliers demeurent en conséquence "pleinement justifiés".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.