Alimentation : "On a un vrai problème d'additifs dans notre alimentation", estime le directeur des campagnes chez Foodwatch

Camille Dorioz appelle le gouvernement à prendre plus d'initiatives face à la multiplication des études qui prouvent les effets nocifs de certains émulsifiants.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Deux boites de lentilles avec l'indication Nutriscore, le 11 novembre 2020. Image d'illustration. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

"On a un vrai problème d'additifs dans notre alimentation", estime Camille Dorioz, directeur des campagnes chez Foodwatch, une association qui veut faire la lumière sur "les pratiques nuisibles de l'industrie agroalimentaire et lutte pour le droit des consommateurs". Invité mercredi 14 février sur franceinfo, il réagissait à une étude publiée par des chercheurs issus de l'Inserm et de l'Inrae, qui met en évidence un lien possible entre certains émulsifiants, qui améliorent la texture et la conservation des produits industriels, et des risques accrus de cancers, notamment du sein et de la prostate.

Pour le directeur des campagnes de Foodwatch, les additifs, tels que les émulsifiants, mais aussi l'aspartame ou les nitrites "sont les marqueurs d'une alimentation ultra-transformée" sur laquelle "les études s'empilent pour dire qu'elle n'est pas bonne pour la santé".

"Combien d'études faudra-t-il empiler pour que les ministres de la Santé et l'Agroalimentaire prennent la main et décident de réduire le nombre d'additifs autorisés dans notre alimentation ?"

Camille Dorioz, directeur des campagnes Foodwatch,

à franceinfo

Il rappelle que le gouvernement peut prendre l'initiative d'interdire certains produits, sans attendre de décisions européennes, grâce à des clauses de sauvegardes. "La France peut toujours être précurseur", espère-t-il.

L'usage de ces additifs est certes réglementé mais il estime que "plus on prend des produits avec une liste d'ingrédients longue, plus on prend des risques". Il affirme également que, "quand on creuse, on voit bien qu'il y a même des risques plus grands que ceux évalués dès le début".

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