L'application Yuka permet désormais d'interpeller un industriel en cas de présence d'additifs controversés dans un produit
L'application Yuka va bientôt permettre à ses utilisateurs d'interpeller directement par mail ou sur X un industriel en cas de présence d'additifs controversés dans ses produits, révèle mardi 19 novembre France Inter. "Les pouvoirs publics malheureusement mettent trop de temps à bannir, interdire des substances qui sont controversées", se justifie Julie Chapon, co-fondatrice de Yuka. "Il faut attendre des dizaines d'années. Il y a aussi des conflits d'intérêts. Face à tout ça, le consommateur a aussi le pouvoir d'agir directement", ajoute-t-elle.
L'application Yuka, créée il y a huit ans, totalise 60 millions d'utilisateurs dans le monde, dont 22 millions en France. 55 additifs y sont répertoriés, tout comme des édulcorants mauvais pour le microbiote, des émulsifiants à risque pour le système cardio vasculaire, des colorants suspectés de favoriser l'hyperactivité des enfants. Ces substances s'affichent en rouge lorsqu'un produit qui en contient est scanné. Avec la nouvelle fonctionnalité, il sera alors possible d'un simple clic d'envoyer un mail ou un message sur X directement au fabricant pour lui demander d'éliminer ces additifs.
Il y a toujours un meilleur choix à faire que les additifs
"Il ne faut pas écouter les discours de l'industrie qui soutient qu'on aura toujours besoin de certains additifs potentiellement dangereux. Ce n'est pas vrai", explique Olivier Andrault spécialiste des questions d'alimentation à l'UFC-Que Choisir. "Nos études montrent qu'il y a toujours un meilleur choix, soit du point de vue nutritionnel soit du point de vue de la présence d'additifs."
Sous la pression des consommateurs, les pratiques évoluent et les industriels ne peuvent pas ignorer l'appétit des Français pour des produits plus sains. Les campagnes menées ces dernières années ont d'ailleurs permis de faire reculer l'utilisation de nitrites dans le jambon et ont fait baisser le taux de sucre dans certaines céréales pour enfants. L'association nationale des industriels de l'agroalimentaire, l'Ania, n'a pour l'instant pas souhaité réagir.
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