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L'Assemblée nationale vote pour "l'expérimentation" de menus végétariens dans les cantines scolaires

Au moins une fois par semaine, les gestionnaires des restaurants scolaires devront proposer un menu végétarien. L'expérimentation doit durer deux ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Qui dit rentrée scolaire dit retour de la cantine pour des millions d'enfants en France. La possible hausse du prix est une véritable interrogation partout aux quatre coins de l'Hexagone. Le journaliste Franck Besnier était en direct d'une salle de restauration à Cagny, dans le Calvados, dans le 12/13.  (REMY GABALDA / AFP)

Le gouvernement était contre. L'Assemblée nationale a donné, de justesse, son feu vert, vendredi 14 septembre, à "l'expérimentation" d'un menu végétarien dans les cantines scolaires "au moins une fois par semaine" et "pour une durée de deux ans". L'amendement au projet de loi alimentation et agriculture, porté par 24 députés de la majorité, dont Barbara Pompili, impose aux gestionnaires "publics ou privés" des services de restauration collective scolaire "de proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien". Le menu "pourra être composé de protéines animales (laitages, œufs) ou végétales (céréales, légumineuses)".

"On a besoin que l'école joue aussi ce rôle de formation de ce que c'est que l'alimentation", a plaidé en séance publique Barbara Pompili, en balayant "une idée répandue", selon laquelle il faudrait "forcément" manger de la viande, pour avoir un menu équilibré. Ce test "ne s'adresse qu'aux collectivités qui proposent déjà deux menus" pour le même repas, a précisé la députée de la Somme. L'expérimentation doit faire l'objet d'une évaluation "de son impact sur le gaspillage alimentaire, sur les taux de fréquentation et sur le coût des repas".

"Sur un débat de société, je défends la liberté de choix. Je ne suis pas ici pour que l'on impose les choses comme cela par la loi", a plaidé en vain le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, rappelant que les collectivités qui le souhaitent ont déjà la possibilité de "mettre en place le service". L'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, s'était, en 2017, prononcé pour ce type d'expérimentation.

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