L'enseigne de hard discount Costco ouvre un deuxième magasin en Île-de-France
En arrivant dans l'Hexagone en 2017, le géant américain de la distribution escomptait une douzaine de points de vente français sur dix ans. On en est encore loin mais le modèle semble séduire la clientèle.
Quatre ans après l'ouverture d'un premier magasin en France, à Villebon-sur-Yvette, en Essonne, l'Américain Costco en ouvre un second samedi 4 décembre à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne. Le principe est toujours le même : un "club-entrepôt", à mi-chemin entre un supermarché classique et un grossiste, rempli de produits à prix cassés. La seule condition : il n'est accessible qu'aux adhérents seulement pour 35 euros par an.
Deux à trois fois par mois, Olivier se fait plaisir et fait des courses pour environ 150 euros. "Je prends du temps, sourit-il. Je peux rester une heure et demie, deux heures à me faire tous les rayons." Il raconte avoir vu "un zodiaque une fois", mais aussi "des surfs".
"C'est un peu le côté chasse au trésor. Il faut savoir se retenir parce que les opportunités sont nombreuses, mais on a le droit de craquer."
Olivier, adhérent de Costcoà franceinfo
Olivier partage ses bons plans avec le groupe Facebook qu'il a créé, devenu une véritable communauté de plus de 30 000 fans. "Il m'arrive de venir avec des amis puisque la carte membre me permet de faire rentrer deux ou trois personnes avec moi, explique-t-il. Ils découvrent, ils ont les grands yeux, c'est un peu Disney pour eux, et ils repartent avec des produits et surtout la carte."
165 000 adhérents au compteur
Le distributeur affiche 165 000 adhérents, pas assez pour être rentable, d'autant que le second magasin s'est fait attendre, après beaucoup d'embûches avant d'ouvrir, enfin, en Seine-et-Marne. Ses concurrents de la grande distribution française ont déposé de nombreux recours, retardant les projets de Costco en France.. "On avait en 2017 un deuxième magasin sur lequel on était en train de travailler, et puis malheureusement, ce deuxième projet n'est pas arrivé, explique Gary Swindells, président de Costco France. Au niveau de l'administration, donner droit de recours aux gens c'est normal. Par contre, il devrait peut-être exister des comités pour voir si le recours est recevable ou non."
"Il ne faut pas se leurrer, les recours, à 99%, sont faits pour retarder le projet plus qu'autre chose."
Gary Swindells, président de Costco Franceà franceinfo
Alors, quel avenir pour ce format en France ? Sans vente en ligne, sans livraison rapide ? "Ce modèle de commerce, il est celui de l'accumulation et celui de la surconsommation, qui est remis en cause, mais on n'est pas tous dans la sobriété consumériste, analyse Vincent Chabot, sociologue, enseignant chercheur à l'Université de Paris. Et puis Costco n'arrive pas sur un territoire commercial vierge. Vous avez énormément de sollicitations par le nouveau hard-discount, si j'ose dire : les Action, les Stokomani, etc. Et puis il y a également le commerce en ligne qui exerce une très forte concurrence sur le non-alimentaire."
Mais le distributeur américain a deux atouts pour séduire les élus. Il réhabilite des locaux vacants (pas d'artificialisation des terres) et promet sur place 300 emplois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.