Une personne meurt après avoir "consommé des sardines en bocal" dans un restaurant à Bordeaux, le botulisme suspecté
Une personne est décédée après avoir probablement contracté le botulisme, selon un bulletin urgent publié dans la soirée du mardi 12 septembre par la Direction générale de la Santé (DGS), relayé par France Bleu Gironde. Elle a "consommé des sardines en bocal" dans un restaurant de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar, "très prisé de la clientèle anglo-saxonne". C'est aussi le cas de huit autres personnes hospitalisées à Bordeaux et en Île-de-France dont les symptômes sont "cliniquement évocateurs de botulisme". "Tous les cas" ont fréquenté cet établissement "entre le lundi 4 et le dimanche 10 septembre".
Sept des huit personnes hospitalisées sont "en réanimation ou en unité de surveillance continue". "Des analyses sont en cours par le Centre national de référence du botulisme pour confirmation biologique du botulisme", indique le même document. "Le temps d’incubation du botulisme alimentaire peut aller de quelques heures à quelques jours", précise-t-il également. Aussi, "la survenue d’autres cas, dans les prochains jours, en lien avec cet établissement n’est pas exclue".
À ce stade, 10 cas suspects ont été officiellement recensés, dont les huit personnes hospitalisées et celle décédée. Elle s'est éteinte "en région parisienne", a assuré mardi 12 septembre dans la soirée le docteur Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU de Bordeaux, dans un message sur X (ex-Twitter), relayé par France Bleu Gironde. "Un nouveau cas en Espagne (toujours rattaché au foyer Bordelais) vient de nous être rapporté", affirme-t-il par ailleurs.
Le botulisme est une maladie neurologique rare mais potentiellement mortelle. "Les symptômes comprennent, à des degrés variables : des signes digestifs précoces pouvant être fugaces (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), une atteinte oculaire (défaut d’accommodation, vision floue ou double), une sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution, ou des symptômes neurologiques (fausses routes, paralysie plus ou moins forte des muscles). Il n’y a habituellement pas de fièvre", précise la DGS.
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