: Vidéo Les “pâtes” locales de Lou gabissou : du blé jusqu’à l’assiette
“Ce qui est important pour moi, c’est de nourrir avec de bons produits autour de moi”, explique Tiphaine de Tienda, cofondatrice de Lou gabissou. Depuis 2019, elle et son père se sont associés pour acheter une ferme afin d’y cultiver leurs propres céréales et les transformer. Son père fait pousser les cultures et Tiphaine s’occupe de la graine une fois sortie du champ. Cette collaboration donne lieu à des aliments uniques, 100 % français.
Des “pâtes” rustiques
Dans leur ferme, les deux associés cultivent le blé, moulent la farine, confectionnent les pâtes et les acheminent dans différents points de vente. Le commencement de la chaîne débute par la récolte. De juillet à août, le grain est récolté puis stocké afin de pouvoir moudre toute l’année. Après avoir été récolté par son père, les céréales passent aux mains de Tiphaine. Le grain est transformé en farine fraîche avec un moulin à meule de pierre pour conserver tous les nutriments et par la suite avoir un produit fini frais, avec une farine datant de moins d’une semaine. Elle peut être vendue directement ou servir à la confection de pâtes.
Tiphaine soulève d’ailleurs que ces produits ne peuvent pas totalement avoir cette appellation. “Les pâtes, c'est un nom réservé aux aliments composés de blé dur mais ce blé ne se plaît pas trop dans ma région donc je fais pousser du blé tendre. Il sert à faire la farine pour le pain, pour les gâteaux, la farine tout usage. Mais quand on l'utilise dans la fabrication des pâtes, ça marche”, confie Tiphaine. Plus rapides à cuire et favorisant une meilleure digestion, ces pâtes à la couleur brune ont un goût plus prononcé : “C’est un peu plus rustique”. En vente dans les magasins bio, les marchés, auprès des particuliers, il faut compter 5,50 euros le kilo.
Consommer local pour sécuriser le marché
Pour Tiphaine, les différentes crises ont révélé des manques dans les acheminements vers les magasins, responsables de certains rayons vides. “Moi, je produis du blé tous les ans, j'en aurai toujours un minimum. Donc ma production est lente, beaucoup plus lente que dans l'industrie, mais elle est régulière et elle n'a pas de faille”. S’approvisionner régulièrement chez les producteurs locaux serait, pour elle, la solution à envisager pour pérenniser la production alimentaire.
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