Augmentation des arrêts maladies : tous les arrêts sont "justifiés", la fraude est "marginale" assure le syndicat MG France

Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), s’est inquiété dimanche dans le journal Les Échos du coût de la couverture des arrêts de travail des salariés du privé pour la Sécurité sociale, et a déclaré vouloir renforcer les contrôles.
Article rédigé par franceinfo
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Illustration avis d'arrêt de travail. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / VIA AFP)

"Il y a des tricheurs partout, parmi nos collègues, parmi nos patients, mais c'est extrêmement marginal", réagit Dr Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France (syndicat français de médecins généralistes), invité de franceinfo ce lundi 9 septembre. Selon lui, tous les arrêts maladies délivrés sont "justifiés", "les arrêts de complaisance représentent l'épaisseur du trait", alors que la Caisse d'assurance maladie demande des comptes à 7 000 généralistes après un dérapage d'un milliard d'euros cette année sur un total de 16 milliards.

Il attribue le bond des arrêts maladies cette année aux "maladies chroniques qui augmentent parce que la population vieillit, parce que les travailleurs salariés sont de plus en plus âgés", explique le médecin de Haute-Vienne. "Ce n'est pas à force de taper sur les médecins, de taper sur les patients avec des jours de carences, avec des contrôles" que les pouvoirs publics arriveront à maîtriser l'augmentation, selon le secrétaire général adjoint de MG France. 

"Il faut qu'on rediscute de ce que c'est que 'trop'", ajoute le médecin. "Le gendarme brandit son bâton, mais la prévention par l'étude des conditions de travail dans l'entreprise, c'est balbutiant". 

Au nouveau Premier ministre, qui a fait de la santé une priorité, le Dr Nogrette répond qu'il ne faut pas attendre de "miracle". Mais il demande que "le pognon" soit mis "là où il y a besoin". "On attend que la santé des plus fragiles, des plus âgés, des gens qui ont des maladies chroniques puissent être la priorité nationale en matière de santé". 

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