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France Télécom : des risques radioactifs pour ses agents ?

Le magazine Santé et Travail pose la question de la dangerosité pour les techniciens de France Télécom des "para-surtenseurs". Jusqu'en 1979, des millions de ces appareils qui protègent les lignes téléphoniques contre la foudre ont été installés en France. Ils contiennent des éléments radioactifs. S'ils ne posent pas de problèmes pour les particuliers, la question se pose pour les agents de France Télécom.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

C'est le nombre élevé de cancers chez les réparateurs de lignes dans plusieurs régions qui a attiré l'attention
des CHSCT (Comité
d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de France Télécom.

Le CHSCT d'Auvergne, le premier, fait le lien direct entre ce nombre de cancers et le fait d'avoir manipulé
des parafoudres. Des petits objets qui protègent les lignes téléphoniques
contre la foudre. À Riom-ès-Montagne, sur six techniciens ayant travaillé sur ces appareils, cinq développent des tumeurs. Or, des millions ont été posés jusqu'en 1979 et ils contenaient des
composants radioactifs.    

La Crirad,
la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité, a
analysé ces appareils. Bruno Chareyron, le responsable du laboratoire explique
que "les mesures montrent qu'il y a des risques. On a dans le cas de ces
para-surtenseurs une exposition externe et probablement un contamination
interne".

Pas de risque, explique France Télécom

France
Télécom a de son côté commandé une étude à l'Inserm. Selon Carole Froucht,
directrice des relations sociales du groupe l'étude de l'Inserm "montre
que dans les services techniques, il n'y pas de mise en évidence d'augmentation
des cas de cancers dans cette population ni un lien entre l'exposition à des
parafoudres et des cas de cancers".

Par ailleurs, Carole Froucht explique
qu'une autre étude a été menée qui "montre que l'exposition des salariés
ne dépasse celle admise pour la population générale".

Aujourd'hui,
la plupart de ces para-surtenseurs ont été démontés. Il en resterait un million
principalement dans les zones rurales. Les agents qui travaillent dessus ont
reçu une formation précise et porte des protections.

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