Le cancer pourrait être bientôt dépisté grâce à une simple prise de sang
A l'occasion de la journée mondiale contre le cancer samedi, franceinfo a choisi de s'intéresser à une technique qui pourrait révolutionner le diagnostic et le traitement.
A l'occasion de la journée mondiale contre le cancer samedi 4 février, franceinfo a choisi de s'intéresser à une technique qui pourrait révolutionner le diagnostic et le traitement. C'est une nouvelle technique encore à l'état de test. Mais si elle concluante, elle pourrait simplifier radicalement le dépistage du cancer. 800 patients français participent actuellement à une étude clinique dans plusieurs centres. Les résultats sont attendus d'ici la fin de l'année 2017.
Dépister grâce à une prise de sang
Cette technique permet un dépistage grâce à une simple analyse de sang. Il est possible de repérer s'il transporte des cellules cancéreuses, signe qu'un cancer se répand dans l'organisme. Tout est parti d'une découverte, il y a une dizaine d'années. Des chercheurs ont montré qu'une tumeur cancéreuse libérait dans le sang une partie des cellules qui la compose. C'est particulièrement vrai pour les cancers du sein, du colon, du poumon ou de la prostate.
L'analyse du sang d'un patient permet ainsi de voir s'il contient des cellules tumorales circulantes et si son cancer évolue. "Cela permet de savoir si un cancer est plus ou moins grave, voire dépister plus tôt une récidive, explique le professeur Jean-Yves Pierga, cancérologue à l'Institut Curie, l'un des investigateurs de cette étude. On essaie de montrer que cela permet de moduler le traitement."
Adapter les traitements aux besoins de chaque traitement
Christine a été opérée d'un cancer du sein en mars 2016, mais quelques semaines plus tard, les médecins repèrent des cellules cancéreuses au niveau de son foie. Une analyse de sang montre qu'il contient peu de cellules tumorales circulantes. Elle échappe ainsi à la chimiothérapie. Aujourd'hui, elle est soignée par un traitement moins lourd : l'hormonothérapie. "Je pense que si j'avais eu une chimio ça aurait été différent, raconte Christine. "Il y pas mal d'effets secondaires. L'hormonothérapie, c'est plus simple. [...] J'arrive à vivre normalement" ajoute-t-elle.
Si, comme pour Christine, cette technique de diagnostic par analyse de sang se révèle efficace, elle pourrait se généraliser d'ici quelques années.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.