"On ne voit pas comment on pourrait faire sans" : à Marseille, un lieu unique accompagne les enfants malades du cancer
À l'occasion de la journée internationale du cancer de l'enfant, regard sur une structure qui accueille de jeunes patients à Marseille, le "Phare des sourires" où leur bien-être est au cœur des préoccupations
"Ici, c’est la salle d’infirmerie, où se passent les soins en cas de besoin", explique Romane, chargée ce jour-là de faire visiter le Phare des sourires, à Marseille. L'adolescente a eu un cancer à 14 ans, elle en a 17 aujourd'hui. Plus loin, une salle de massage. A l'étage, les dortoirs. Et face à la mer, le salon-salle à manger. C'est là que les enfants se retrouvent le plus souvent. "C'est là qu'on partage nos repas, toujours dans la bonne humeur, sourit Romane. Le salon, c'est là où s'on retrouve, on se parle entre nous, on fait des inclusions où on se présente... Plus le temps avance, plus cela devient normal de parler de notre maladie ouvertement."
Structure unique en France, le Phare des sourires accompagne de jeunes patients hors des murs des hôpitaux, comme Romane. L'an dernier, 250 enfants sont venus faire des séjours à plusieurs reprises. L’association Sourire à la vie les accompagne dès le diagnostic et quelle que soit la durée. Frédéric Sotteau a fondé Sourire à la vie il y a 14 ans, aujourd'hui il en est le directeur : "C'est un plateau technique qui peut s'adapter à toutes les situations que rencontre l'enfant, qui peut venir le plus tôt possible par rapport à ses traitements. Dès qu’il va pouvoir sortir l’hôpital, on va pouvoir l’accueillir ici."
L'enfant passe moins de temps à l’hôpital et il est dans un environnement où on travaille sur la nutrition, le sport, le relâchement, l’ostéopathie, etc.
Frédéric Sotteau, responsable de "Sourire à la vie"à franceinfo
La pratique du sport et ses techniques ont donné des résultats thérapeutiques significatifs, confirme le professeur Nicolas André, du service de pédiatrie oncologique à l’hôpital de la Timone. "Non seulement on peut le faire, mais ça apporte un plus à l'enfant. C’est vraiment une extension du service et on ne voit pas comment on pourrait faire sans maintenant."
Il y a un impact sur la santé, en termes de capacités physiques qui s’améliorent quand ont fait de l’activité physique régulièrement et ça impacte aussi leur qualité de vie.
Pr Nicolas Andréà franceinfo
Avec Romane, la visite se termine face à la mer. "Là, c’est la salle de sports, on fait de séances où on transpire beaucoup, s'amuse-t-elle. C’est un moment sympa où on s’amuse... Il se passe plein de choses dans cette salle !"
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