Les professionnels redoutent de ne plus pouvoir utiliser les traitements innovants tant ils sont exorbitants.
Les traitements anti-cancer innovants et efficaces coûtent si cher que l'inquiétude monte chez les cancérologues. Exemple, le Glivec utilisé pour soigner une forme de leucémie chronique coûte 36 000 euros par an, par patient.
Le Yondellis pour le sarcome, qui est une tumeur rare, est lui facturé 50 000 euros par an par malade. Enfin l'une des molécules les plus récentes, le Keytruda coûte 100 000 euros par an pour les patients atteints d'un cancer des tissus mous.
110 cancérologues ont lancé un appel dans la presse ce 15 mars pour dénoncer ces coûts exorbitants.
L'industrie pharmaceutique pointée du doigt
"L'industrie pharmaceutique a tendance à considérer que le malade est un consommateur comme les autres (...) On a l'impression que leur but principal est d'améliorer les rendements", déplore le professeur Jean-Paul Vernant, hématologue.
Les laboratoires facturent les médicaments en fonction de ce que les autorités sanitaires des différents pays peuvent payer et non en fonction des différentes molécules. "Il y a certains malades qui ne pourront plus se faire soigner", prévient Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.
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