Comment expliquer la hausse des tarifs des mutuelles en 2025 ?

Les tarifs des mutuelles augmenteront en moyenne de 6% en 2025, selon la Mutualité française. Une augmentation qui intervient après deux années de hausses consécutives, plus de 4,7% en 2023 et plus de 8,1% en 2024.
Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un client d'une pharmacie présente sa carte de mutuelle pour l'achat de médicaments. Photo d'illustration. (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

Parmi les traditionnels changements du 1er janvier, plusieurs hausses risquent d'amputer votre pouvoir d'achat. Parmi elles, la hausse des tarifs des complémentaires santé d'environ 6% pour cette année 2025. 

Dans le détail, elle atteindra 5,3% pour les particuliers et 7,3% pour les salariés, selon des chiffres révélés par la Mutualité française, qui regroupe 38 mutuelles couvrant 18,7 millions de personnes.

Reste que cette augmentation intervient après deux années de hausses consécutives : plus de 4,7% en 2023 et plus de 8,1% en 2024. Mais elle est nécessaire, jugent les complémentaires santé, la justifiant par une augmentation des dépenses de santé des Français.

Multiples raisons

La Mutualité française précise ainsi que les organismes ont dû prendre en charge en 2023 des dépenses en augmentation de plus de 6%, notamment face à une population française vieillissante, victime de plus en plus de maladies chroniques.

Mais aussi parce que les médicaments innovants sont toujours plus chers et que la Sécurité sociale se désengage, comme pour les frais dentaires, laissant les mutuelles prendre à leur charge davantage de remboursements. Les associations de patients dénoncent d'ailleurs une "privatisation de la santé".

Enfin, autre raison avancée par les mutuelles pour expliquer cette augmentation : le remboursement des consultations chez le médecin. Fin décembre 2024, le tarif de ces rendez-vous chez un médecin généraliste est passé de 26,50 euros à 30 euros et de 56,50 à 60 euros pour un spécialiste. De leur côté, les syndicats de médecins jugeaient cette revalorisation nécessaire pour rattraper l'inflation.

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