La pilule cause vingt décès par an selon l'Agence du médicament
Longtemps contraceptif
préféré des Françaises, la pilule se retrouve une fois de plus sur la sellette.
Les ventes de février ont confirmé une désaffection : une chute de 34% pour les
pilules de 3 et 4e génération. Cette nouvelle étude ne va pas améliorer la
situation. En effet, selon l'Agence du médicament (ANSM), les contraceptifs oraux combinés (COC)
provoquent chaque année "en moyenne " 2.529 accidents thromboemboliques
veineux et "20 décès prématurés ", dont 14 sont
"attribuables " aux pilules de 3e et 4e génération, indique le rapport
de l'ANSM.
Ces chiffres semblent
ainsi confirmer les risques accrus de thrombose liés aux pilules de 3e et 4e
génération, pointés du doigt par le ministère de la Santé
et l'ANSM. cette dernière estime que si les pilules de 3e et 4e génération n'avaient
pas été prescrites, il y aurait eu neuf décès par an en moins et 1.167 accidents
veineux de moins en France.
Objectif : réduire les prescriptions
La ministre de la Santé
Marisol Touraine a décidé d'encadrer plus strictement les prescriptions de ces
pilules, avec l'obligation de certaines mentions par le médecin sur
l'ordonnance, et de cesser de les rembourser dès mars, face à ces risques
accrus.
Les accidents et les décès associés à leur prise pourraient être
réduits par "l'utilisation de moyens alternatifs de contraception " et
par la "réduction des prescriptions " de ces contraceptifs qui ne
devraient être utilisés qu'en seconde intention, souligne l'Agence.
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