: Vidéo Le retour aux pilules de 1ère et 2e génération a été bénéfique pour la santé des femmes
En décembre 2012, la médiatisation des risques liées à la pilule contraceptive a provoqué une baisse des ventes de pilules de 3e et 4e génération, faisant baisser le nombre d'embolies pulmonaires chez les femmes de 15-49 ans.
Le retour aux pilules contraceptives de 1ère et 2e génération s'est accompagné en France d'une réduction de 11% des hospitalisations pour embolie pulmonaire de femmes en âge de procréer, selon l'agence du médicament ANSM. L'embolie pulmonaire, un caillot qui va obstruer des vaisseaux dans les poumons, est une pathologie "grave et potentiellement mortelle", rappelle Mahmoud Zureich, de l'ANSM, auteur de l'étude comparative 2012-2013 sur les embolies pulmonaires chez les femmes âgées de 15 à 49 ans et présentée jeudi.
La médiatisation des risques liés aux contraceptifs oraux combinés, en décembre 2012 et le plan d'action des autorités sanitaires qui a suivi, ont conduit à un changement important des habitudes des femmes vis-à-vis de la contraception en France. Les Françaises et les prescripteurs ont ainsi privilégié les pilules de 1ère et 2e génération qui ont un risque thromboembolique (formation de caillots) plus faible que les pilules de 3e et 4 génération. Les ventes de ces dernières, qui représentaient environ 50% des ventes depuis 2009, ont diminué à 25% au profit de celles de 1ère et 2e génération qui atteignent désormais près de 75% des ventes.
Les adolescentes encore plus concernées
"Les résultats de l'étude suggèrent que ces évolutions récentes ont eu un effet bénéfique et immédiat", explique Mahmoud Zureich : la "baisse significative" de 11% observée chez les femmes de 15 à 49 ans se traduit par 341 hospitalisations pour embolie pulmonaire évitées en 2013.
Cette diminution est observée dans toutes les tranches d'âge et plus particulièrement chez les femmes de 15 à 19 ans (19,1%). Chez les femmes de 20 à 29 ans, la diminution est de 12 %. Chez les femmes de 30 à 39 ans, elle est de 9,4%. Enfin, la diminution observée est de 11,2% chez les femmes de 40 à 49 ans.
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