Déserts médicaux : une députée propose une "deuxième chance" aux étudiants en médecine recalés, en échange d'une installation en zone tendue
Pour lutter contre les déserts médicaux, Frédérique Meunier, députée LR de Corrèze, vient de déposer une proposition de loi pour donner "une seconde chance" aux étudiants en médecine recalés en deuxième année, s'ils s'engagent à s'installer en médecine générale en zone tendue, notamment en zone rurale. Elle était l'invitée de France Bleu Limousin ce lundi matin. "Le problème des concours où vous avez des quotas, vous avez celui qui est recalé pour un minimum de points, pour 0,2, 0,3 point. Je m’adresse à ceux-là", explique Frédérique Meunier.
La proposition de loi concerne donc les étudiants en deuxième année de médecine "recalés à l'oral" qui "pourraient avoir une sorte de deuxième possibilité, de deuxième chance, pour pouvoir continuer leurs études de médecine, sous réserve qu’ils s’engagent à choisir médecine générale et à l’exercer dans des académies de zones tendues, précise la députée. Cette proposition peut évoluer, être améliorée, mais l’idée c’est de dire on vous donne une deuxième chance pour éviter que par exemple des jeunes partent à l’étranger, ce que l’on voit de plus en plus, et que nous on aille les rechercher après".
"Une obligation en contrepartie d’une chance"
La députée LR assume l’idée que cette loi serait un début d’obligation d’installation, une très forte incitation. "Oui, bien sûr, mais si on ne fait rien, on voit tous nos territoires, on le voit à Brive, on le voit en ruralité, avec des médecins qui disparaissent, l’attractivité de nos territoires fait que nous allons petit à petit nous dégonfler comme des ballons et mourir", prévient l'élue. C’est une obligation en contrepartie d’une chance".
Les étudiants en médecine s’engageraient à s'installer dix ans "parce que ça correspondait au nombre d’années d’études, maintenant ça peut être moins, ça peut peut-être s’ouvrir à d’autres spécialités comme les dentistes. La proposition de loi peut être amendée, mais le tout c’est qu’elle puisse exister", conclut Frédérique Meunier.
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