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Addictions : "On sait maintenant ce qui se passe dans le cerveau", assure le psychiatre Michel Reynaud

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Addictions : "On sait maintenant ce qui se passe dans le cerveau", assure le psychiatre Michel Reynaud
Addictions : "On sait maintenant ce qui se passe dans le cerveau", assure le psychiatre Michel Reynaud Addictions : "On sait maintenant ce qui se passe dans le cerveau", assure le psychiatre Michel Reynaud (France 2)
Article rédigé par France 2
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Sur le plateau du 13 heures, le psychiatre et spécialiste des addictions Michel Reynaud nous livre sa réaction sur la neurostimulation, censée permettre de lutter contre les addictions.

La neurostimulation pourrait-elle être efficace pour lutter contre l'alcoolisme ? "Cela montre bien qu'on a fait beaucoup de progrès dans la compréhension des addictions. On sait maintenant ce qui se passe dans le cerveau, et pourquoi, quand on est addict, on n'est plus maître de son désir", explique le psychiatre et addictologue Michel Reynaud sur le plateau du 13 heures. "Chez certains sujets devenus dépendants, il n'y a plus de contrôle raisonnable. Toute la stratégie de cette stimulation, c'est qu'en agissant sur les zones du cerveau qui sont faibles, c'est-à-dire qui n'arrivent plus à contrôler (...) elle renforce la capacité de contrôle, d'où ces résultats intéressants", ajoute-t-il.

Les addictions, un phénomène de moins en moins culpabilisé

"Il faut tout de même garder raison. C'est plus connu en psychiatrie, et on sait que ça ne dure pas forcément très longtemps quand on a arrêté les séances. Et puis, lorsqu'on a des nouvelles techniques, elles marchent parce qu'il y a une dimension d'envie que ça aille. Par ailleurs, beaucoup de patients ne pourront pas y avoir accès", prévient-il. Aujourd'hui, les addictions ne sont plus traitées de la même manière qu'auparavant. "J'ai vu passer les années 1980 et 1990, où l'on allait sous contrainte de psychiatrie, où dans des centres de cure éloignés (...) avec comme unique objectif l'abstinence et plus rien après (...) 10% des patients étaient soignés", explique-t-il. "Depuis les années 2000, on s'est mis à parler d'addictions, c'est devenu scientifique, il y a eu des possibilités de recherches. C'était très culpabilisé, ça l'est de moins en moins", conclut-il.

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