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Cigarette électronique : 18 morts aux Etats-Unis, mais encore aucune cause identifiée

Alors que le bilan des malades du vapotage s’alourdit aux États-Unis, l’enquête piétine. Une nouvelle étude identifie des lésions similaires à des brûlures chimiques dans les poumons de 17 malades.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Le bilan compte désormais 18 morts et 1.080 malades. L'épidémie de maladies pulmonaires liées à un probable mésusage des cigarettes électroniques aux Etats-Unis ne faiblit pas, ont annoncé le 3 octobre les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

En une semaine, six nouveaux décès et 275 nouveaux cas ont été recensés : la moitié des nouveaux malades correspondait à des cas anciens qui n'avaient pas été reconnus comme tels, et l'autre moitié à des personnes ayant été hospitalisés ces deux dernières semaines.

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Des brûlures chimiques dans les poumons

Et alors que l’épidémie continue de progresser, l’enquête sur les causes de ces pathologies, elles, stagnent. 78% des malades pour lesquels des informations sont disponibles ont indiqué avoir consommé des recharges de vapoteuses au THC, l'agent psychoactif du cannabis, mais la ou les substances impliquées dans ces maladies n’est ou ne sont toujours pas identifiée(s).

La dernière étude en date, menée par des médecins du réseau hospitalier Mayo Clinic, publiée le 2 octobre dans la revue médicale New England Journal of Medicine, a mis en évidence dans les poumons des lésions similaires à ce qu'une exposition à des gaz toxiques produit, comme des brûlures chimiques. Ces travaux se sont appuyés sur les biopsies des poumons de 17 personnes frappées par les maladies pulmonaires liées au vapotage aux Etats-Unis, dont deux décédées. 71% de ces patients utilisaient du cannabis dans leur e-cigarette.

"Il semble que ce soit une sorte de lésion chimique directe, similaire à ce qu'on pourrait voir lors d'une exposition à des émanations chimiques toxiques, des gaz ou des agents toxiques", explique à l’AFP le Dr Brandon Larsen, de l'hôpital Mayo Clinic Arizona, co-auteur de l'étude. "Nous estimons que la plupart des cas impliquent des contaminants chimiques, des dérivés toxiques ou d'autre agents nocifs contenus dans les liquides de vapotage".

L’hypothèse de la pneumonie lipidique n’est pas confirmée

Si les malades étudiés ne représentent qu'un petit échantillon des plus de 800 recensés à ce jour aux États-Unis, aucun de ces cas ne correspondait cependant à l'un des diagnostics évoqués initialement, à savoir une "pneumonie lipidique", qui se produit quand des huiles pénètrent les poumons.

"Nous avons l'impression qu'il y a beaucoup de choses mauvaises dans les produits de vapotage et d'e-cigarettes, il est possible que différentes choses abîment les poumons de façons différentes", avance Anne Schuchat, haute responsable des CDC.

Etiquetages non conformes en France

Et en France ? Pour le moment, aucun cas de maladie pulmonaire liée au vapotage n’a été enregistré sur le territoire mais les autorités sanitaires ont déclenché un dispositif spécifique de signalement des cas de pneumopathies sévères survenues chez des vapoteurs pour identifier une éventuelle épidémie.

D’autre part, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié le 1er octobre 2019 les résultats d’une enquête réalisée en 2017, selon laquelle 45% des emballages et étiquetages des cartouches de liquide serait non conformes.

Pour cette étude, la DGCCRF a contrôlé 1.000 références dans 344 points de vente et 74 références de recharges liquides ont été prélevées pour analyse. Au final, 135 avertissements, 54 mesures de police administrative et sept procès-verbaux ont été rendus pour "constatation d’un ou plusieurs manquements relatifs notamment à l’étiquetage de danger (46 % des manquements), la classification du liquide (31 %), une indication tactile de danger non conforme, mal placée ou non nécessaire (16 %)".

Et sur les 74 liquides de recharge prélevés, 33 produits ont été reconnus non conformes, soit 45%. Les principaux points de non-conformité étaient "un étiquetage de danger non conforme (49% des non-conformités), une erreur de classement du liquide (21%) ou encore une teneur en nicotine différente de celle annoncée (20%)".

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